Défense : Jean-Yves Le Drian supprime 580 postes d'officiers de l'armée française en 2013

Le \"repyramidage\" (évolution de la pyramide des grades) était très attendu par les militaires, notamment par les officiers sur le qui-vive. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, va supprimer 580 postes d\'officiers en 2013. Sous la vigilance de Bercy, l\'Hôtel de Brienne a fixé le plafond des effectifs des officiers généraux pour 2013. Les arrêtés ont été publiés. Fin 2013, ils ne seront plus que 364 officiers généraux relevant de l\'état-major des armées (contre 384 en 2012). Soit une réduction des effectifs de 5,20 %. Ce sont notamment les généraux de brigade et les contre-amiraux (212 contre 229 en 2012), qui souffrent le plus du repyramidage avec une perte de 17 postes (- 7,42 %).Chez les officiers supérieurs (colonel, capitaine de vaisseau, lieutenant-colonel, capitaine de frégate, commandant et capitaine de corvette), le plafond des effectifs a été fixé à la fin de l\'année à 11.793 (contre 12.013 en 2012). Soit une décrue de 1,8 % (220 postes). Les colonels bassent sous la barre symbolique des 2.000 postes (1.924 contre 2.003 en 2012). Enfin, le plafond des officiers subalternes a été ramené à 16.356 (contre 16.696 en 2012). Soit une perte de 340 postes (- 2 %). Au total, l\'armée française comptera 28.513 officiers à fin 2013, contre 29.093 en 2012. Soit 580 postes d\'officiers supprimés (- 1,99 %).Le taux d\'encadrement épinglé par la Cour des comptesLa Cour des comptes avait critiqué dans un rapport publié en juillet 2012 le taux d\'encadrement au sein des armées. Elle avait notamment épinglé l\'augmentation continue de la masse salariale, notamment celle des officiers supérieurs, qui n\'est pas en cohérence avec la diminution des effectifs. La masse salariale s\'est en effet envolée d\'un milliard d\'euros entre 2008 et 2011 alors que la loi de programmation militaire (LPM) prévoyait une économie du même montant. Le ministre de la Défense avait abondé dans le sens des sages de la rue de Cambon. \"Ces dernières années, on a assisté à un renforcement des grades les plus élevés aux dépens des autres. Nous ne pouvons continuer dans cette voie, car nous prendrions alors le risque de ne plus disposer de militaires du rang en nombre suffisant\", avait-il expliqué début octobre à l\'Assemblée nationale. Et d\'estimer qu\'on \"ne saurait s\'attaquer à la question du repyramidage sans s\'attaquer à celle des avancements. La réduction des avancements, qui pourra aller jusqu\'à 30 % pour certains grades uniquement, ne concerne pas l\'année 2012. Un effort particulier en ce sens est prévu pour 2013\".Au Sénat, Jean-Yves Le Drian avait assuré mi-octobre que \"les dépenses de personnel ont été budgétées avec sincérité. Les 11,2 milliards d\'euros de masse salariale, hors pensions et hors opérations extérieures, correspondent au même montant qu\'en 2012 mais avec des effectifs qui auront été diminués en 2013. Le ministère obtient donc cette année des crédits fixés au juste niveau. Il met fin à plusieurs années de sous-évaluation de la budgétisation des crédits de titre 2, qui se traduisait nécessairement par des compléments de ressources de la masse salariale en cours d\'année\". Cela a encore été le cas en 2012.84.579 militaires de rang en FranceLe ministère de la Défense a également fixé les plafonds pour les effectifs de sous-officiers et des militaires du rang. Les arrêtés ont également été publiés. Fin 2013, il y aura 94.395 sous-officiers et 84.579 militaires de rang, ces derniers pouvant pratiquement contenir dans le Stade de France (81.338 places). Un comble quand on sait que la population française a été évaluée à 65,35 millions de personnes.
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