haute technologie

Israël est devenu ces dernières années une terre promise pour la haute technologie. Dernier exemple en date : la prise de participation, mardi, par la société chinoise Sanhua, dans HelioFocus, une entreprise israélienne spécialisée dans le développement d'équipements solaires. L'investisseur chinois rejoint ainsi la longue liste des entreprises mondiales qui parient sur la technologie israélienne. Dans un livre intitulé « Start-Up Nation », Dan Senor et Saul Singer, deux économistes, tentent de percer les secrets de ce « miracle économique ». Le constat des lieux a effectivement de quoi faire rêver. L'État hébreu a la plus forte densité au monde de start-up avec 3.850 jeunes pouces. « Plus important encore : ces entreprises attirent trente fois plus de capitaux par tête d'habitant qu'en Europe, quatre-vingts fois plus qu'en Inde et trois cents plus qu'en Chine », souligne Saul Singer. Résultat : le nombre de sociétés israéliennes cotées au Nasdaq, le temple de la high-tech à New York, est supérieur à celui de l'ensemble des pays d'Europe, du Japon, de la Corée du Sud, de l'Inde et de la Chine réunis.Parmi les explications de ce boom, figure le pari sur la recherche et le développement, qui représentent 4,5 % du produit intérieur brut, contre 3,2 % pour le Japon et 2,7 % pour les États-Unis. À noter que ce pourcentage ne comprend pas le secteur militaire, très actif, dont le savoir-faire technologique est souvent utilisé à des fins civiles. soixante-dix nationalitésL'armée apporte aussi une autre contribution essentielle, selon les auteurs. « De très nombreux fondateurs de start-up ont effectué leurs trois années de service militaire au sein d'unités d'élite spécialisées dans la technologie, où ils ont acquis des connaissances et une maturité qu'ils utilisent ensuite dans leur vie professionnelle. » L'immigration est également considérée comme un facteur de croissance. « L'innovation est aussi liée à la diversité des cultures et des soixante-dix nationalités représentées dans ce petit pays. Les immigrés sont naturellement plus enclins à prendre des risques pour faire leurs preuves et réussir leur nouveau départ », ajoute Dan Senor. Il fait ainsi allusion à l'afflux, dans les années 1990, de centaines de milliers de Juifs parmi lesquels de nombreux ingénieurs arrivés de l'ex-Union soviétique. Dans ce tableau apparemment idyllique est toutefois apparue une zone d'ombre. De l'avis de nombreux experts et de pédagogues, le niveau d'éducation, qui a longtemps été d'un très bon niveau dans les matières scientifiques, a tendance à baisser, faute de crédits suffisants. Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre, est bien conscient de l'enjeu. Il a promis de faire de l'éducation une priorité. Une assurance qui demande à être confirmée dans les faits si Israël veut garder son rang. n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.