US Airways cherche à sortir de son isolement. Le directeur général de la compagnie aérienne américaine, Doug Parker, a déclaré ce mercredi être prêt à une fusion. « Il ne reste qu'une seule grande opération à réaliser et ce sera avec US Airways » a indiqué ce partisan de la consolidation du ciel américain. Il avait été le premier à relancer les grandes manoeuvres en 2005, lorsque, à la tête d'America West, il fusionnait avec US Airways à la sortie de faillite de celle-ci. Deux ans plus tard, Doug Parker a cherché un coup d'éclat en faisant, en vain, une OPA à plus de dix milliards de dollars sur Delta, alors sous chapitre 11, dans le but de créer la première compagnie mondiale. Depuis cet échec, la concentration du secteur s'est réalisée sans US Airways. Après la fusion entre Delta et Northwest en 2008, United a préféré toper avec Continental, tous deux membres comme US Airways de l'alliance Star Alliance. Résultat : US Airways s'est retrouvé complètement isolé. Et avec la flambée du prix du baril, la compagnie est condamnée à se marier. Cela est impossible avec United ou Delta les deux poids lourds du marché avec plus de 20 % du marché intérieur américain chacun. Les autorités de la concurrence ne le permettraient pas. Aussi, un rapprochement avec American Airlines apparaît comme la seule voie de secours pour US Airways. Ce schéma donnerait naissance à la première compagnie américaine avec près du quart du marché domestique. Même si les complémentarités de réseau ne sont pas optimales, une telle fusion permettrait également de relancer American Airlines, également restée à l'écart de la dernière vague de consolidation du ciel américain. De fait, il ne resterait que trois compagnies traditionnelles aux États-Unis deux fois moins qu'il y a dix ans. Avec chacun de ces trois mastodontes dans une alliance mondiale. Star Alliance pour United, Skyteam pour Delta et Oneworld pour American. Fabrice Gliszczynsk

latribune.fr

06 Avr 2011, 21:26

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