Suravenir mise sur la prévoyance et la diversification de ses réseaux de vente

2010 aura été une année charnière pour Suravenir. La filiale d'assurance-vie du Crédit Mutuel Arkéa a atteint pour la première fois 100 millions d'euros de résultat net en 2010, en hausse de 11 % sur un an. Suravenir a surtout renoué avec son niveau de collecte de 2007, avant la sortie de son capital du Crédit Mutuel Loire-Atlantique Centre-Ouest (Laco) et des Assurances du Crédit Mutuel (ACM), qui l'avait privé de son deuxième plus gros réseau de distribution. La collecte brute s'établit ainsi à 2,6 milliards (+ 6 %), dont 200 millions en prévoyance.En assurance-vie, les cotisations de Suravenir ont progressé de 4 %, à l'image du marché français, mais avec une proportion d'unités de compte (UC) en croissance de 4 points, à 21 %. L'encours à fin 2010 ressort en hausse de 7 %, à 24,8 milliards, dont 4,9 milliards en UC. Mais la tendance n'est pas bonne en ce début d'année, avec une collecte brute en baisse d'environ 12 %, et surtout une collecte nette qui chute de 40 % à 45 % à cause de la hausse des rachats. Inquiétant pour une société dont l'essentiel de la rentabilité est assise sur les encours, d'autant que les menaces sur la fiscalité de l'assurance-vie pourraient bien accélérer ce mouvement.Élargir la gammePour diversifier ses sources de revenus, Suravenir compte sur le développement de ses canaux de distribution, avec l'objectif de faire passer la part des réseaux extérieurs de 23 % l'an dernier à 30 % en 2015. Le bancassureur, qui compte 600 conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI) partenaires pour une collecte brute de 316 millions en 2010 (+ 36 %), prévoit de s'appuyer sur sa maison mère pour élargir sa gamme de produits à l'immobilier, aux PEA et aux comptes titres, avec l'espoir de recruter une centaine de nouveaux CGPI par an. Il compte aussi pousser son avantage sur Internet, où Fortuneo, la banque en ligne du groupe Arkéa, est désormais son deuxième réseau en terme de collecte. Les autres axes de développement sont la prévoyance et l'assurance emprunteur, dont la hausse des revenus (+30 %) permet à Suravenir de mieux équilibrer son modèle (voir illustration). L'objectif est de porter leur contribution aux revenus à 50 % du total, mais sans doute après 2015.En 2011, Suravenir vise une collecte brute de 2,6 milliards (2 milliards en net) et un résultat net de 117 millions. Bien positionné pour passer à Solvabilité 2 avec une exigence de fonds propres couverte à 200 % contre 127 % sous Solvabilité I, Suravenir pointe néanmoins les risques liés à la volatilité de la formule standard, qu'elle juge mal adaptée à une activité d'assurance-vie de très long terme. B. J.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.