Nouvelle-Calédonie : un mort et deux blessés dans un échange de tirs dans le nord

Ce décès porte à six le nombre de morts depuis le début lundi des violences.
Des dommages causés par des émeutiers, le 15 mai dernier, à Nouméa.
Des dommages causés par des émeutiers, le 15 mai dernier, à Nouméa. (Crédits : Reuters)

Un Caldoche est mort et deux autres hommes ont été blessés samedi en Nouvelle-Calédonie dans un échange de coups de feu sur un barrage érigé par des Kanak dans le nord de la grande île, a appris l'AFP de sources proches du dossier. Le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie, a confirmé à l'agence « un mort et deux blessés à Kaala-Gomen », une commune de la province Nord. Ce décès porte à six le nombre de morts depuis le début lundi des violences, les plus graves survenues en Nouvelle-Calédonie depuis les années 1980, sur fond de contestation indépendantiste d'une réforme électorale votée à Paris.

Outre ces six morts - deux gendarmes et quatre civils, trois Kanak (d'origine autochtone mélanésienne) et un Caldoche (d'origine européenne) - des centaines de blessés sont à déplorer, selon les autorités. Les faits de Kaala-Gomen se sont produits samedi à 14h30 (5h30 à Paris), selon deux sources proches du dossier. D'après une de ces sources, des tirs ont été échangés quand deux Caldoches d'une même famille ont voulu passer un barrage: le père est décédé, son fils a été blessé, ainsi qu'un Kanak qui se tenait sur ce point de blocage. Ces trois personnes avaient été évacuées vers l'hôpital de Koumac (nord) après l'échange de coups de feu, selon une des sources proches du dossier.

« Des gens dialysés ont trouvé la mort »

En parallèle, le gouvernement de l'archipel a déploré, samedi, les conséquences des difficultés d'accès soins. « Des gens meurent déjà, non pas à cause des conflits armés, mais parce qu'ils n'ont pas accès aux soins, pas accès à l'alimentation », s'est ému lors d'une conférence de presse à Nouméa le ministre local de la Fonction publique, Vaimu'a Muliava. « Il y a des gens dialysés, qui devaient être dialysés, qui ont trouvé la mort », a-t-il affirmé. « Libérez les routes, laissez les médecins, les infirmiers aller sauver les gens. Laissez les gens circuler », a exhorté M. Muliava, au sixième jour de cette crise. « Un jour de plus, c'est le jour de trop », a-t-il encore déclaré, estimant que la population calédonienne est « en train de s'entretuer ».

Malgré les nombreux magasins et les commerces incendiés ou pillés, les routes barrées, la Nouvelle-Calédonie n'est pas victime de « pénurie », a également assuré ce membre du gouvernement local, « mais (elle) le deviendra si on continue sur cette voie destructrice ». Le gouvernement calédonien a appelé « à la raison ». Si la « misère sociale qui s'exprime » est compréhensible, a dit Vaimu'a Muliava à l'adresse de la jeunesse, avec les destructions d'entreprises et d'infrastructures, « vous vous punissez vous-mêmes ».

(avec AFP)

Commentaires 13
à écrit le 18/05/2024 à 23:15
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Comment et d'où prennent des fusils les caledoniens?

le 19/05/2024 à 3:13
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"Comment et d'où prennent des fusils les caledoniens?" Les indigènes kanaks saisissent les dépôts d'armes des colons caldoches en safari en Nouvelle-Calédonie, c'est de bonne guerre...

à écrit le 18/05/2024 à 15:15
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Ça ne dérange personne en France au gouvernement que des pays tiers(Chine et Russie via Azerbaïdjan ) fomentent la révolution sur notre propre sol ?

le 18/05/2024 à 16:42
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Mais cela pourrait bien se produire en France.. déjà certains quartiers ne me semblent plus fréquentables en tant que Mec alors pour les femmes..

le 18/05/2024 à 19:43
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J'avoue ! Abreuvés de haine du Blanc occidental ex esclavagiste décadent et forcément "raciste" certains esprits simples n'ont toujours pas compris qu'ils se faisaient manipuler. J'invite ces pseudos révoltés à aller vivre ne serait ce qu'une seule a...

à écrit le 18/05/2024 à 14:40
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Triste photo que je viens de recevoir, la médiathèque de la Rrivière-Salée en flamme, ouverte en 2000, elle rassemblait 40000 documents. C'était un véritable outil de démocratisation des cultures et de favorisation de la lecture pour tous.L'inscripti...

le 18/05/2024 à 14:47
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En complément, le personnel médical bloqué dans les hôpitaux jusqu'à attendre une relève (deux ou trois jours) perçoit des rations de guerre de l'armée pour s'alimenter.

à écrit le 18/05/2024 à 11:56
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à part les phrases toutes faites, que l'on entend depuis des années, le gouvernement va-t-il employer la force pour une fois contre les minorités indépendantistes ? Ou s'assoir autour d'une" table de concertation" comme d'habitude, mais cette fois c...

à écrit le 18/05/2024 à 11:45
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La chine convoite l île et son nickel et soutien en sous main les leaders kanaks , l’ Azerbaïdjan allié de Poutine finance les kanaks indépendantistes… . c était bien la peine de recevoir l empereur rouge…pour quelque vessie de porc et flacon de cog...

à écrit le 18/05/2024 à 10:33
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Justement, il ne faut plus que les gendarmes y aillent "avec le dos de la cuillère ", parce que les exactions et le racisme anti-blancs ont atteint un tel niveau que les "blancs" en sont réduits à se défendre tout seuls. Il ne s'agit plus de mainten...

le 18/05/2024 à 18:44
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[ le racisme anti-blancs ont atteint un tel niveau que les "blancs" en sont réduits à se défendre tout seuls ] Arrêtez votre baratin colonial car en Nouvelle-Calédonie les ghettos blancs sont une réalité à l'instar de l'Afrique du sud...

à écrit le 18/05/2024 à 9:54
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Vu l'ampleur du chaos on pourrait s'attendre à plus de victimes, louons les gendarmes qui y vont visiblement avec le dos de la cuillère et c'est ce qu'il y a de plus intelligent à faire.

le 18/05/2024 à 11:40
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Je ne suis pas certain, plus on laisse pourrir cette situation et plus elle s'éternisera dans la violence puis dans la politique ou son absence. Hier les vandales étaient à l'honneur des JT ils se pavanaient dans une voiture de police à fond klaxon ...

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