Volkswagen prépare le lancement de son gros 4x4 "made in USA"

Volkswagen doit prendre cette année la décision de fabriquer un 4x4 au goût américain... aux Etats-Unis. Enfin! Ce qui donnerait un nouveau départ à son usine de Chattanooga (Tennessee).  Ce site, dont la première voiture de série a été produite en avril 2011, fabrique aujourd\'hui un seul véhicule, la berline familiale Passat dans une version rallongée.  \"Mon équipe travaille dur pour obtenir un deuxième véhicule\", affirme Frank Fischer, PDG de Volkswagen Group of America et responsable des opérations industrielles, cité par le site spécialisé Automotive News.>> Lire aussi : Volkswagen se défend bien face à la criseCe nouveau modèle à sept places, dont le concept a été dévoilé lors du dernier salon de Detroit en janvier dernier sous le nom de Crossblue, s\'attaquera au créneau extrêmement en vogue des \"SUV\". BMW et Mercedes produisent d\'ailleurs de tels véhicules aux Etats-Unis depuis les années 90. Le bavarois fabrique ses X3, X5 - ce dernier est en cours de renouvellement - et X6 à Spartanburg (Caroline du sud), dont les capacités viennent d\'être augmentées. Mercedes produit pour sa part ses ML et GL ainsi que le R à Tuscaloosa (Alabama). >> Lire aussi : Le haut de gamme allemand cartonne en Chine et aux Etats-UnisLes salariés veulent une représentation du personnelPour le prochain véhicule Volkswagen, l\'usine mexicaine de Puebla est officiellement en balance avec Chattanooga. Mais il serait très étonnant que le  \"SUV\" en gestation  échappe à Chattanooga, alors que Puebla est quasi-staruré et que le véhicule est destiné essentiellement aux Etats-Unis. Par ailleurs ce 4x4 devrait reposer sur la toute nouvelle plate-forme modulaire \"MQB\" du groupe - étrennée par la Golf VII -, qui servira aussi de base à la prochaine génération de Passat. Seulement, voilà: les salariés américains de cette usine du sud des Etats-Unis réclament la mise en place de représentants du personnel... Et les employés de l\'usine du Tennessee ont le soutien du puissant Comité de groupe à Wolfsburg - et du syndicat IG Metall allemand - , annonçait fin juin le site  Automobilwoche. Le Comité de groupe menace du coup de s\'opposer à tout nouvel investissement sur le site de Chattanooga. Histoire de faire pression sur la  direction du groupe Volkswagen, afin qu\'elle autorise cette présence syndicale, quitte... à se mettre à dos les élus républicains de l\'Etat du Tennessee, vent debout contre toute intrusion syndicale dans  les usines...>> Lire aussi : Rébellion chez Volkswagen dans le TennesseeVentes en baisse aux Etats-UnisVolkswagen a cruellement besoin de ce deuxième modèle sur le marché américain, où il dispose d\'une gamme aujourd\'hui centrée autour des berlines, alors même que les \"light trucks\" représentent plus de la moitié des ventes totales de véhicules outre-Atlantique. Volkswagen (sans ses filiales Audi et Porsche) vient d\'ailleur de réviser à la baisse son objectif de ventes aux Etats-Unis pour 2013, en raison de la baisse de ses livraisons en juillet (-3,3% à 35.779 unités), après un fléchissement de 1% en juin. C\'est le seul constructeur étranger à reculer le mois dernier aux Etats-Unis. En début d’année, le constructeur tablait sur une hausse de ses ventes de 11 %, mais il prévoit désormais d’écouler 440 000 véhicules seulement (contre 438 133 unités en 2012). Volkswagen avait connu dans les années 60 et début 70 son heure de gloire avec la célèbre Coccinelle et son dérivé Combi cher aux Hippies. Volkswagen avait ensuite produite la Golf I dans une usine locale, à  Westmoreland (Pennsylvanie). Mais, victime d\'une qualité de fabrication médiocre, avec une gamme inadaptée aux besoins locaux, Volkswagen s\'était retiré industriellement des Etats-Unis, à la fin des années 80, pour se replier sur le Mexique.Catastrophe dans les années 80 et 90Les années 80 et 90  furent catastrophiques pour le groupe, victime d\'une image déplorable. Les modèles mexicains de ces années-là, comme la Fox d\'entrée de gamme peu fiableet mal finie, ne firent rien pour améliorer une réputation tombée bien bas. C\'est même l\'un des rares pays du monde où la renommée de Volkswagen était si déplorable.  Il a fallu attendre le succès de la Beetle \"rétro\" apparue en 1998 pour que la firme retrouve quelques couleurs. Le groupe a d\'ailleurs perdu beaucoup d\'argent outre-Atlantique. Après des déficits récurrents,  «nous comptons revenir à l\'équilibre financier cette année dans nos opérations», pronostiquait en janvier 2013  le président du directoire de Volkswagen Martin Winterkorn. 
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