Le PDG de Total réfute que des lobbies aient fait partir Delphine Batho

Le PDG du géant pétrolier français Total, Christophe de Margerie, affirme qu\'imputer le limogeage de Delphine Batho du gouvernement à l\'action de lobbies économiques est déplacé, assurant pour sa part avoir eu de \"bons rapports\" avec l\'ex-ministre de l\'Ecologie. \"Je ne dirais pas que le départ de Mme Batho est une péripétie, car ça ne l\'est pas, en particulier pas pour elle, mais c\'est une spécificité française de trouver derrière tout ça des choses extraordinaires comme un problème d\'antiécologie, d\'antiféminisme... Ramenons tout cela à un problème de gouvernement, de ministres et de budget\", a-t-il déclaré à des journalistes, en marge des Rencontres économiques d\'Aix-en-Provence, ce samedi.Pas d\'oppostion des industriels\"Quant à des lobbies qui seraient intervenus, en tout cas moi pas, parler de lobby pour faire partir un ministre ça me paraît vraiment probablement déplacé et surtout inexistant\", a-t-il ajouté. Interrogé sur ses relations avec l\'ex-ministre, il a répondu : \"moi j\'ai eu de bons rapports avec Mme Batho, on a eu de vrais échanges, et (...) bien évidemment c\'est au gouvernement de décider quelle direction et quelle stratégie il veut donner au pays\". Christophe de Margerie a par ailleurs nié que les industriels s\'opposent à la transition énergétique prônée par Delphine Batho, qui vise à rendre la France moins dépendante du nucléaire et des énergies fossiles, et énergétiquement plus sobre.Pas d\'antagonismes entre bons et méchants\"Il n\'y a pas de frein, il y a une volonté de dialogue, j\'aimerais qu\'on écoute tout le monde et pas seulement les écologistes. Je ne défends pas les énergies fossiles contre les énergies renouvelables, ce serait ridicule, mais il faut prendre toute la réalité en main: en France, on a du nucléaire mais aussi du gaz et du pétrole (dans le bouquet énergétique) et il ne faut pas antagoniser les choses avec les bons et les méchants\", a-t-il souligné. Delphine Batho a été débarquée cette semaine du ministère de l\'Ecologie et de l\'énergie, à la suite de ses critiques sur le budget de son ministère qu\'elle avait qualifié de \"mauvais\". Lors d\'une conférence de presse jeudi, elle a accusé \"certaines forces économiques\", liées notamment au gaz de schiste et au nucléaire, d\'avoir \"voulu (sa) tête\". 
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