Thierry Delpierre guette les opportunités d'acquisitions

ord-pas-de-calais/agroalimentaireDans la famille Delpierre, on aime les chiffres ronds. C'est donc l'année de ses 50 ans que Thierry Delpierre, fils de Jean-Pierre, le fondateur, a vraiment pris les rênes de la société familiale, Continentale Nutrition, l'un des leaders européens du « pet food » qui célèbre elle-même ses 50 ans en 2009. Une transmission effectuée en douceur : Thierry Delpierre était directeur général depuis 2002, l'entreprise restant ainsi sous l'étendard familial, ce que souhaitait son père ? qui reste administrateur ? « très attach頻 à l'indépendance de la société. Premier employeur privé dans le Boulonnais (1.200 salariés et près de 1.000 emplois indirects), Continentale Nutrition est spécialisée dans les « marques distributeurs » vendues à leurs couleurs dans les réseaux Tesco, Esselunga, Carrefour, Auchan, Delhaize, etc.Avec un chiffre d'affaires 2008 de 300 millions d'euros (+ 6 %), l'entreprise nordiste réalise 70 % de son activité à l'export. « Cela a été dès le début une volonté stratégique de mon père, précise Thierry Delpierre. Il voulait assurer l'indépendance de l'entreprise vis-à-vis du système de distribution français où la concurrence était, disons, très agressive. Aujourd'hui, nous sommes numéro un au Royaume-Uni et très forts aussi sur le Benelux. » la crise est passée par làLeader européen (en chiffre d'affaires) pour le pôle « boîtes humides » et numéro trois pour les pôles « aliments secs » et « single serve » (portions individuelles), Thierry Delpierre prend les rênes en direct alors que la conjoncture est pour le moins difficile. Si son entreprise tire 97 % de son chiffre d'affaires des « grandes et moyennes surfaces », la part qu'elle y réalise avec le hard discount (Lidl et Aldi notamment), avec des plus petits prix, est passée de 29 % en 2008 à plus de 33 % pour 2009. « Le marché du ?pet food? n'est plus euphorique comme il l'était en 2003, regrette le PDG. Avec la crise, on constate qu'il y a d'une part une baisse de la population des chiens et, d'autre part, une évolution de la taille des animaux. Il y a de moins en moins de gros chiens, ce qui nous oblige à évoluer vers un marché, certes à plus forte valeur ajoutée, celui des portions individuelles, du snacking? »Ayant fortement investi dans son outil de production en 2000-2001, l'entreprise prévoit désormais de se concentrer sur des opportunités de croissance externe : « Pour consolider notre leadership européen, nous devons assainir le marché, qui est actuellement en offre surcapacitaire. Pérenniser l'entreprise, ça passe par des opérations de reprise, ce qui va nous amener à ouvrir notre capital, qui est encore à 100 % familial?. »Autre axe de développement, créer de nouvelles unités de production dans le sud de l'Europe pour le pôle « aliments secs » : « Le fait d'avoir nos sites de production concentrés dans le Nord nous prive de parts de marché, les coûts de transport nous empêchent d'être compétitifs sur les marchés italien ou espagnol? » Enfin, Thierry Delpierre souhaite s'installer en Europe centrale, « sans doute en Slovaquie ou en République tchèque ». « C'est un marché à fort potentiel, estime-t-il, même si aujourd'hui ils subissent la crise encore plus durement que nous? » ?
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