L'once d'or propulsée à un nouveau record par la Fed

Expert s'il en est sur le marché de l'or, Jim Rogers s'est carrément énervé au lendemain de la décision de la Fed de racheter des bons du Trésor américain. «Ben Bernanke ne comprend rien à l'économie, ni aux marché des changes, ni à la finance», a déclaré le gourou des matières premières en estimant que «la stratégie de dévalorisation d'une monnaie n'a jamais marché». Pour l'heure, la Fed semble en effet avoir jeté de l'huile sur le feu en alimentant un peu plus la bulle en cours de formation sur les matières premières. L'indice S&P MSCI a touché vendredi un plus-haut sur deux ans alors que toutes les matières premières qui le composent sont libellées en dollar. Le recul du dollar constaté depuis mercredi face à la plupart des monnaies renchérit le prix des matières premières, dont la valeur intrinsèque ne bouge pas. Il faut donc plus de billets verts pour obtenir la même quantité de pétrole, ou une once d'or.Le métal jaune a été particulièrement affecté par les mouvements du dollar : il a bondi vendredi vers un nouveau plus-haut historique, soit 1398,60 dollars sur le Comex pour une once. Un mouvement directement lié au dollar, puisque en euro la hausse est nettement moins significative : l'once est à 990 euros, soit 30 euros de moins que son record de juin dernier. L'accélération à la hausse du seul métal qui ne sert strictement à rien est impressionnante: elle atteint 25 % depuis le début de l'année. Selon Goldman Sachs, qui anticipe un cours de 1650 dollars par once dans les douze prochains mois, la décision de la Fed pourrait accentuer le mouvement. L'appétit des investisseurs occidentaux qui avait quelque peu ralenti face à l'envol des cours pourrait en effet en être ravivé. En Inde, la fête de Diwali en Inde qui se termine a entraîné une forte vague d'achats de la part du sous-continent, premier acheteur d'or au monde. L'or fait en effet partie des présents favoris offerts lors de cette fête des lumières. L'argent, souvent considéré comme l'or du pauvre, a encore plus bondi que l'or depuis la décision de la Fed et affiche un gain de 38 % depuis le mois d'août. «En cas d'évolution de l'aversion au risque actuelle, le métal pourrait chuter lourdement» prévient BNP Paribas». Aline Robert
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