La Chine devient la troisième puissance du FMI

La poussée des grandes économies émergentes se traduira bientôt par leur plus grande influence dans les institutions multilatérales comme le Fonds monétaire international (FMI). Vendredi soir, Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du FMI, se félicitait « d'une réforme historique » de son institution, son Conseil d'administration ayant approuvé la réforme de sa gouvernance et de ses quote-parts. « Nous avons désormais comme dix premiers actionnaires ceux qui représentent réellement les dix premières économies au monde, à savoir les États-Unis et le Japon, les quatre grands pays européens [Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie, NDLR] et les quatre BRIC », le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, explique Dominique Strauss-Kahn. « Esprit de compromis différents »Si les États-Unis conservent leur droit de veto dans les décisions du FMI, la Chine se hisse au troisième rang des décideurs du Fonds. « Cela pourra avoir un effet sur le comportement des autorités chinoises : elles souhaitaient être mieux représentées (...) et donc elles agiront selon l'importance de ce rôle » précise DSK. Plus généralement le poids plus grand accordé aux BRIC doit les conduire « à avoir un esprit de compromis et d'initiatives différents », ajoute le directeur général. Pour cette réforme du FMI, l'Europe a du céder deux de ses neuf sièges au Conseil d'administration. La Belgique et les Pays-Bas devraient ainsi perdre leur administrateur. L'Arabie Saoudite perd aussi de son poids, passant de septième à douzième contributeur. Si les pays industrialisés maintiennent une majorité au Fonds (55,3 %), les pays émergents pourraient les évincer dès 2014, lors de la prochaine modification des quote-parts du FMI. « Si des pays comme la Chine, l'Inde, ou même le Brésil ou d ?autres ont une croissance entre 5 % et 10 % et les autres, comme les pays industrialisés, entre 0 et 3 %, alors, lors de la prochaine révision, les quote-parts de ceux ayant progressé plus vite que les autres augmentera » prédit DSK.Lui-même ne devrait plus être à la tête du FMI quand cette réforme entrera en vigueur, à la fin 2012... F.-P. W.
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