Référendum sur une autonomie accrue en Martinique et Guyane

Martiniquais et Guyanais sont invités à se prononcer par référendum ce dimanche 10 janvier, sur une évolution du statut de leurs départements. « Approuvez-vous la transformation de la Martinique (ou de la Guyane) en une collectivité d'outre-mer régie par l'article 74 de la Constitution, dotée d'une organisation particulière tenant compte des intérêts propres au sein de la République ? » : telle est la question à laquelle les électeurs devront répondre. En clair, il s'agit de décider si la Guyane et la Martinique restent sous le régime de l'article 73 de la Constitution, qui régit les DOM, ou si elles basculent sur l'article 74. Celui-ci encadre déjà les autres territoires ultramarins, en Polynésie, à Saint-Barthélemy ou à Saint-Martin. Il accorderait une autonomie accrue à la Martinique et à la Guyane, et permettrait un développement économique et social plus adapté aux spécificités locales. Tout en restant dans le giron de la République. Si le « oui » l'emporte, une loi organique sera élaborée dans les deux à trois ans pour définir les compétences des territoires (les compétences régaliennes restant à l'Etat), ce qui fait dire à certains qu'on leur demande ce dimanche de voter ...sans connaître les implications réelles de ce vote !Si le « non » l'emporte, un second référendum sera organisé le 24 janvier, afin de décider - ou non - de la mise en place d'une collectivité unique fusionnant département et région (aujourd'hui, les deux se superposent). Pour l'heure, le résultat s'annonce incertain dans les deux départements. En Guadeloupe, où les élus ont demandé un délai de réflexion de dix-huit mois sur l'organisation d'un tel référendum, la crise sociale couve de nouveau. Le leader du LKP, Elie Domota, vient d'appeler à une manifestation pour ce samedi et à la grève générale à partir du 20 janvier. Une date anniversaire. Cest en effet le 20 janvier qu'a débuté la grève générale de quarante-quatre jours, l'an dernier. Une fois de plus, les revendications portent sur le pouvoir d'achat. Le 1er janvier, les prix des carburants ont augmenté de 4 centimes/litre, après une première hausse de 6 centimes en septembre. Le gouvernement entend passer du « prix politique » de l'essence, obtenu après la grève, à un « prix économique ». Le LKP proteste aussi contre les conditions d'application de l'accord salarial du 4 mars dernier qui, selon Elie Domota, exclueraient 30.000 des 50.000 bénéficiaires prévus.
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