ArcelorMittal profite du rebond de l'économie américaine

Décevant lors de ses dernières publications, ArcelorMittal a fait souffler un vent d'optimisme à l'occasion de la présentation de ses résultats annuels avec des anticipations rassurantes en termes d'activité et de marges. Le numéro un mondial de la sidérurgie, qui a écoulé au quatrième trimestre près d'un quart de ses volumes en Amérique du Nord, commence à profiter du rebond de la première économie mondiale.ArcelorMittal estime en effet que cette zone, soutenue par les marchés de l'automobile et de l'énergie, verra sa consommation d'acier augmenter de 9 % à 10 % en 2011, soit une progression plus rapide que les 6,5 % à 7 % de hausse attendue pour le marché mondial. Le marché européen (45 % de ses expéditions sur le trimestre), lesté par les pays du Sud, ne devrait lui progresser que de 5 % ou 5,5 %. Facteur de fragilité, le marché de l'immobilier « n'a pas encore atteint le fond en Europe », a estimé Lakshmi Mittal.Si elle reste loin des niveaux d'avant-crise - qu'on ne retrouvera pas avant 2015, selon Lakshmi Mittal -, la demande croissante d'acier devrait permettre au groupe d'utiliser ses capacités de production à 76 % au premier trimestre 2011, contre 69 % seulement au quatrième trimestre 2010. Ce niveau n'avait plus été atteint depuis la crise à l'exception du deuxième trimestre 2010 au cours duquel le groupe avait surtout reconstitué ses stocks.ArcelorMittal s'est également montré plus optimiste sur sa capacité à répercuter les hausses des matières premières sur les prix de ses aciers dans ce contexte.Perspectives encourageantesSur l'ensemble de l'exercice 2010, malgré des conditions difficiles, ArcelorMittal est néanmoins parvenu à enregistrer un bénéfice net de 2,9 milliards de dollars, après 157 millions en 2009. Son chiffre d'affaires a bondi de 28 %, à 78 milliards de dollars, une progression insuffisante pour effacer le plongeon de près de 50 % encaissé en 2009. Sur le seul quatrième trimestre, ArcelorMittal a en revanche enregistré une perte nette de 800 millions de dollars, reflétant notamment des dépréciations liées à la scission de son activité d'aciers inoxydables. En Bourse, les investisseurs ont préféré retenir les perspectives encourageantes du groupe. Le titre s'est hissé de 2,5 %, à 27,93 euros. Olivier Hensge
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