STMicroelectronics marie mémoires mortes et puces sans contact

Vous connaissez certainement les mémoires Dram dans les micro-ordinateurs, ou les mémoires flash dans les téléphones portables. Vous ne connaissez peut-être pas encore les mémoires EEPROM. Ce nom veut dire « Electrically-Erasable Programmable Read-Only Memory ». Autrement dit, il s'agit d'une mémoire morte, c'est-à-dire qui stocke des informations, qui peuvent être effacées par un courant électrique et sont programmables.À quoi cela sert-il ? À beaucoup de choses. Le bon fonctionnement du moteur de votre voiture dépend certainement d'une EEPROM bien placée et surtout bien programmée. « Nos mémoires EEPROM peuvent fonctionner dans des environnements extrêmes, explique Benoît Rodrigues, responsable de la division mémoire, micro contrôleur et cartes à puces de STMicroelectronics. Nous garantissons une durée de vie du circuit de quarante ans, ou un million de cycles écriture-lecture. » STMicroelectronics possède 30 % d'un marché mondial de 1 milliard de dollars.Récemment, ses ingénieurs ont eu l'idée de coupler une de leur mémoire EEPROM à une puce RFID, une puce d'identification radio sans contact. Ce faisant, ils ont ouvert de nouveaux marchés à leurs mémoires EEPROM.Avec un tel dispositif, la mémoire n'a plus besoin d'être branchée pour recevoir des informations de programmation. Tout peut se faire sans contact, la puce n'ayant même pas besoin d'une alimentation de veille : elle est « réveillée » par l'activation de la puce RFID.paramétrage économiqueLes premiers industriels intéressés sont les fabricants de produits bruns et de produits blancs. Généralement, les menus affichés par ces produits sont « localisés » dans le langage du pays où ils doivent être vendus : en français pour la France, en allemand pour l'Allemagne, en italien pour l'Italie... Cette opération effectuée en usine prend du temps, et est donc coûteuse. Elle réduit aussi la flexibilité des lignes de production. Un produit localisé en français ne peut pas être expédié en Allemagne. En installant une EEPROM associée à une puce RFID de STMicroelectronics, le fabricant de produits blancs ou bruns évite en usine des paramétrages distincts. Ce n'est qu'une fois sur le lieu de vente, dans le magasin, que le produit est localisé par l'activation sans contact (donc sans brancher de fil) de la partie RFID de la puce. Cette méthode permet d'éliminer trois étapes dans la fabrication des produits. Benoît Rodrigues avoue qu'un grand fabricant asiatique de télévision est intéressé par le principe. « Chaque fois que nous rencontrons un nouveau prospect, il imagine de nouvelles applications », explique-t-il.
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