claude hannounVirologue, professeur honoraire à l'Institut Pasteur.En fait-on trop sur la grippe A ? Durant les précédentes pandémies, le virus a frappé en plusieurs vagues. En 1967-1968, la première a fait peu de victimes. Mais un an plus tard, on dénombrait 30.000 victimes? La grippe reste aujourd'hui bénigne mais nul ne sait comme elle va évoluer.La mise au point des vaccins inquiète? Ces vaccins ont été développés en quatre mois. Cela peut sembler rapide, mais pour la grippe saisonnière, il faut chaque année six mois. Concernant les adjuvants, l'aluminium n'est plus utilisé. Enfin, le fait que les laboratoires continuent les essais après la mise sur le marché est habituel. Il est important d'expliquer cela avant de discréditer l'outil de santé publique qu'est un vaccin.Cela veut-il dire que vous êtes favorable à une vaccination de masse ? Non. En 1976, aux États-Unis, on vaccinait les gens aux feux rouges dans leurs voitures? Ce n'est bien sûr pas acceptable. On ne vaccine pas comme on distribue des prospectus ! C'est un acte qui demande un contrôle médical. Selon l'Agence européenne, on peut « donner le vaccin aux patients [allergiques à leurs composants] durant une pandémie, tant que les moyens nécessaires à leur réanimation sont disponibles »? Cela me paraît manquer de prudence. En l'état actuel de la pandémie, cela ne sera sans doute pas suivi à la lettre en France. Propos recueillis par A. T.On ne vaccine pas comme on distribue des prospectus. »flashinterview

latribune.fr

09 Oct 2009, 1:42

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