La biotech végétale sur la voie industrielle

trong>Plant Advanced Technologies, PAT, pour les intimes, fait partie de ces biotechs pour lesquelles l’innovation est vitale. Créée il y a sept ans, cette entreprise lorraine (200 000 euros de chiffre d’affaires en 2011) est spécialisée dans l’extrait de plantes destiné aux établissements pharmaceutiques et cosmétiques. Son quotidien : découvrir de nouveaux principes actifs végétaux, produire des protéines thérapeutiques grâce à une plate-forme de culture moléculaire récemment développée. Jusqu’à présent, PAT était en phase de recherche. Pour se financer, elle a pu compter sur ses fonds propres, sur des crédits d’impôt recherche et sur une levée de fonds de 2 millions d’euros auprès de particuliers dans le cadre de la loi Tepa. Du coup, l’entreprise compte aujourd’hui 2000 actionnaires à la tête de 25 % de son capital.La région lorraine en soutien efficaceDepuis le début de 2012, elle est entrée en phase de production et de commercialisation, grâce à la signature d’un important contrat avec un groupe de cosmétique pour la fourniture d’ingrédients tenus encore secrets, le client n’ayant pas encore officialisé la nouvelle. Ce contrat va permettre à PAT de multiplier par cinq son chiffre d’affaires dès cette année. L’entreprise n’en arrête pas sa recherche pour autant. Et dans ce cadre, elle bénéficie de plusieurs subventions, la Région Lorraine ayant mis sur pied une agence de mobilisation économique très efficace pour les entreprises de biotechnologie locales. À ce titre, PAT a reçu 3,2 millions d’euros. De même participe-t-elle à un projet financé par l’Union européenne en vue de pouvoir transformer le traitement des cellules végétales en véritables usines pharmaceutiques. Un projet à 8,5 millions d’euros, dont PAT n’est que l’une des composantes. La société profite en parallèle de contributions interrégionales avec l’Allemagne. Au total, la société dirigée par Jean-Paul Fèvre peut compter sur près de 250 000 euros de subventions par an. Mais, après ses premiers succès auprès de groupes de cosmétiques, PAT souhaite dorénavant développer des solutions susceptibles d’attirer des établissements pharmaceutiques. « Nos solutions sont respectueuses de l’environnement et capables de synthétiser de précieux produits pharmaceutiques en utilisant des cellules végétales. Je ne doute pas que nous réussirons ce nouveau virage rapidement », soutient Jean-Paul Fèvre. Pour l’heure, il mise sur une croissance interne, mais n’exclut pas à moyen terme une opération de croissance externe. Pour ce faire, il envisage éventuellement d’avoir recours aux marchés, PAT étant inscrite sur le marché libre.
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