Le rebond des indices est propice à l'exercice des stock-options

Antonio Belloni pourrait bien ne pas être un cas isolé. En empochant une plus-value de près de 18 millions d'euros grâce au débouclage d'options sur actions, le numéro deux de LVMH s'est montré opportuniste. La remontée des indices boursiers amorcée il y a un peu plus d'un an et demi y est certainement pour beaucoup. L'action du groupe de luxe a non seulement bondi de 175 % depuis les plus-bas du 9 mars 2009 mais elle cote également à 37 % au-dessus de ses niveaux du 1er juin 2007. Date à laquelle la Bourse de Paris se rapprochait de ses plus hauts niveaux de cours historiques. D'autres groupes comme Essilor ou encore Air Liquide valent, eux aussi, plus qu'à l'été 2007.D'ailleurs, Xavier Fontanet, président du conseil d'administration du premier et Benoît Potier, PDG du second, bénéficieraient, chacun, d'une plus-value potentielle de plus de 10 millions d'euros par rapport à l'ensemble des plans d'options attribués jusqu'au 31 décembre 2009. Il n'empêche que le sujet reste polémique. S'il fallait un exemple des dommages collatéraux que peut provoquer l'attribution de stock-options à des dirigeants, celui de la Société Généralecute; Générale l'an dernier est un cas d'école. Dans un communiqué du 18 mars 2009, la banque annonçait une attribution de stock-options aux mandataires de la banque, dont 150.000 stocks à Frédéric Oudéa et 70.000 à Daniel Bouton. Effet désastreuxMais le fait d'annoncer l'attribution de stocks à 24,45 euros par action, c'est-à-dire à un niveau extrêmement bas (un prix plancher avait été atteint le 9 mars, à 18 euros), un mois après avoir dévoilé un résultat annuel 2008 de 2 milliards d'euros, et alors que la fraude Kerviel était encore dans toutes les têtes, a eu un effet désastreux en termes de communication, manifestement pas anticipé par la banque.En outre, même si le Code Afep/Medef précise que « les options et actions ne doivent pas représenter un pourcentage disproportionné de la rémunération globale attribuée à chaque dirigeant mandataire social », des efforts restent encore à fournir. D'après un rapport de l'AMF datant de juillet 2010, 21 % des entreprises recensées « définissent un pourcentage maximum d'options et d'actions pouvant être attribuées aux dirigeants mandataires sociaux par rapport à l'enveloppe globale votée par les actionnaires ». F. M. et G. L. S.
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