Le Nasdaq, vedette du rally automnal

Les valeurs technologiques ont le vent en poupe sur les marchés américains. Depuis le 1er septembre, le Nasdaq a bondi de 22 %, surperformant nettement les autres indices américains. Sur la même période, le S&P 500 n'a en effet progressé que de 16 %. Et quand le Dow Jones parvient enfin à effacer les effets de la faillite de Lehman Brothers, à la mi septembre 2008, l'indice à dominante technologique s'affiche de son côté à son plus haut niveau depuis janvier 2008. La vedette incontestée du Nasdaq s'appelle Apple, la première capitalisation technologique du monde. Plus de 20 % de la hausse constatée ces deux derniers mois est à mettre à son crédit ! Depuis le début de l'année, le titre du groupe informatique a grimpé de plus de 50 %, compensant à lui seul les performances médiocres d'autres poids lourds, comme Microsoft, Intel et Hewlett-Packard. Pour William Power, analyste chez R.W. Baird, l'action pourrait même dépasser la barre des 400 dollars - elle est actuellement autour de 318 dollars -. Dans son sillage, le Nasdaq s'est adjugé un peu moins de 14 % depuis le 1er janvier, contre environ 10 % pour le Dow Jones et le S&P 500.Plus globalement, le secteur technologique profite d'une conjoncture plus favorable. Au troisième trimestre, ses profits ont bondi de 39 %, selon les données de Thomson Reuters. Surtout, son chiffre d'affaires a augmenté de 21 % comparé à l'an passé. Aucun autre secteur n'a fait mieux. La demande est notamment tirée par le marché professionnel, à la fois dans le domaine des serveurs, des équipements que des logiciels. Révisions à la hausse« La demande devrait rester robuste en 2011 », pronostique Craig Berger de FBR Capital Markets. En conséquence, nombreux sont les analystes à revoir à la hausse leurs prévisions de résultats. Au cours du dernier mois, les estimations ont augmenté de 1,5 %, la plus forte hausse enregistrée par Thomson Reuters.Autre dynamique portant le Nasdaq : le retour des fusions et acquisitions, accompagnées de primes élevées. La bataille autour de 3PAR en est le meilleur symbole. Hewlett-Packard déboursera finalement 2,4 milliards de dollars, soit un bonus de 242 % pour les actionnaires. « Les entreprises disposent de trésoreries importantes », explique Michael Hoffman de Wunderlich Securities. « Elles cherchent désormais à mettre la main sur des petites compagnies particulièrement innovantes. » Depuis le début de l'année, IBM a ainsi signé pas moins de 14 acquisitions. Le cycle favorable au Nasdaq pourrait cependant se renverser dans les prochaines semaines. Selon Barclays Capital, des conditions de marchés similaires ont déjà été constatées en mars 2009. Deux mois plus tard, l'indice à dominante technologique sous-performait le S&P 500.
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