L'auteur couronné après deux échecs

La troisième tentative fût donc la bonne. Avec son dernier roman « La Carte et le territoire » Michel Houellebecq (photo) a, enfin, reçu hier le Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires français. L'écrivain avait échoué en 1998 avec « Les particules élémentaires » et, sept ans plus tard, avec « La possibilité d'une île ». Dans « La carte et le territoire » (Flammarion, 464 pages, 22 euros) - déjà vendu à plus de 200.000 exemplaires - Houellebecq développe ses « obsessions » habituelles : décadence de l'occident, cynisme, désespoir, solitude. Pour autant, ce dernier et plutôt bon roman apparaît de facture plus classique que les précédents et le sexe y est moins présent. La plume de l'auteur - qu'il manie toujours avec aisance - semble plus apaisée. À travers la vie de Jed Martin, le héros du livre ? un artiste renfermé sur lui-même ?, Houellebecq règle ses comptes avec le milieu de l'art moderne, des médias et les « people ». À cet égard, la description imaginée d'un réveillon de la Saint Sylvestre chez le présentateur Jean-Pierre Pernaut, se lit avec délectation. Jean-Christophe Chanut
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