GM attend 2,7 milliards d'euros d'aides pour Opel

Opel cherche son salut dans l'argent public et les licenciements. Mardi, lors d'une conférence de presse à Francfort, le président de la filiale européenne de General Motors, Nick Reilly, a présenté son plan de restructuration. L'objectif affiché est de revenir aux bénéfices en 2012. Mais, pour cela, le groupe entend supprimer 8.300 postes sur 50.000, pour ramener sa capacité de production à un niveau plus proche de ses besoins. L'Allemagne sera le pays le plus touché avec 3.900 postes supprimés, dont 1.800 à Bochum. Les quatre usines Opel du pays seront cependant maintenues. En Belgique, en revanche, le site d'Anvers sera fermé, entraînant la perte de 2.400 emplois.Malgré cette lourde addition, GM n'a pas caché sa volonté de demander l'aide des gouvernements des pays où sont implantés des sites Opel. Car, en tout, il lui faudra 3,3 milliards d'euros pour passer le cap de la crise et retrouver la rentabilité. La maison mère américaine a déjà injecté 600.000 euros, il faudra donc que les États apportent 2,7 milliards. L'Allemagne aura, là encore, la plus grosse part de l'effort à effectuer : une demande de soutien financier de 1,5 milliard d'euros a été déposée auprès du fonds d'aides aux entreprises mis en place dans le cadre du plan de relance. Et les salariés seront invités à faire des sacrifices à hauteur de 265 millions d'euros par an. Si ces conditions sont réunies, GM promet d'investir en tout 11 milliards d'euros dans Opel d'ici à 2014. 80 % de la gamme devrait être renouvelée et un accent particulier mis sur la voiture électrique.plan froidement reçuL'accueil de ce plan en Allemagne et dans les autres pays concernés a été assez glacial. Pour le ministre-président de Hesse, Land où se trouve le siège de Rüsselsheim, GM devrait plus participer au redressement de sa filiale. Le syndicat IG Metall, lui, a appelé le gouvernement à rejeter ce projet, demandant à GM de revenir sur la fermeture d'Anvers et réclamant une prise de participation des employés en échange de la renonciation à une partie de la rémunération. La balle est désormais dans le camp des États. Romaric Godin, à Francfort
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