Les maisons de disques chiffrent leur rôle économique

À l'heure du téléchargement gratuit, du partage de musique sur des réseaux sociaux, à quoi sert une maison de disques ? La Fédération internationale de l'industrie phonographique (Ifpi), qui représente les majors du disque (Universal, EMI, Warner Sony) entend démonter le « mythe » de l'artiste qui construit seul sa carrière grâce à Internet et son effet viral.Elle a présenté mardi un rapport inédit sur « l'investissement dans la musique ». Il met en avant les montants investis par les maisons de disques dans le développement de la carrière d'artistes. Basé sur des données de 2008 transmises par les majors membres de l'Ifpi et des estimations sur les indépendants, le rapport estime cet investissement à 5 milliards de dollars, soit un peu moins de 30 % du chiffre d'affaires mondial du secteur (18,4 milliards de dollars en 2008).La seule part de recherche et développement sur des artistes et le répertoire sont évalués à 16 % des revenus, soit, - c'est l'Ifpi qui fait la comparaison - plus que la recherche et développement dans l'industrie pharmaceutique (15 %). Mais ce niveau, s'il s'est maintenu à un niveau élevé (23 %) dans des pays comme le Royaume-Uni, a subi des coupes en France par exemple (de 15 % à 12 % entre 2009 et 2002).Selon ce rapport, il faut dépenser 1 million de dollar pour lancer un artiste sur un marché comme les États-Unis ou le Royaume-Uni : une somme qui se répartit en avance à l'artiste, enregistrement et production de clips (600.000 dollars), participation aux frais d'une tournée (100.000) et dépenses de promotion (300.000). En 2008, sur les 227 artistes américains qui ont passé la barre des 10.000 ventes, seul 14 n'avaient pas de maison de disques, cite l'Ifpi. I. R.
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