Un nouveau rally avant la hausse des taux

Et si, au lieu de voir le verre à moitié vide, les investisseurs considéraient le verre à moitié plein ? C'est en substance le message que plusieurs bureaux d'analyse financière, comme Citi, s'efforcent de faire passer, au sujet d'un éventuel durcissement des politiques monétaires de part et d'autre de l'Atlantique. Depuis le 19 octobre, l'indice MSCI World cède 4 %, le marché s'inquiétant des prochains relèvements de taux de la Fed (Réserve fédérale américaine) et de la BCE (Banque centrale européenne). Des relèvements qui risqueraient de tuer dans l'?uf la reprise de l'économie mondiale.retour sur les actions« Un rehaussement des taux signifierait que les banques centrales jugent l'économie et le système financier suffisamment solides pour supporter des taux d'intérêt plus élevés », proteste Gary Pollack, gérant chez Deutsche Bank. Dans cette perspective d'amélioration de l'économie, c'est donc maintenant qu'il faut acheter des actions, affirme Tobias Levkovich, stratégiste chez Citi. « Depuis 1915, dans les deux tiers des cas, l'indice américain S&P 500 a grimpé au cours des mois qui ont précédé une hausse des taux de la Fed », argumente Tobias Levkovich. Selon les données de l'agence Bloomberg, le S&P 500 a en effet crû de 8,4 % en moyenne durant les six mois qui ont précédé le début des phases de hausse des taux aux États-Unis. Six mois, une durée qui n'a rien d'étonnant puisque les marchés anticipent généralement d'un semestre les événements macroéconomiques. De fait, le 30 juin 2004, la Fed avait enclenché une longue période de hausse des taux et, au cours des six mois précédant ce fameux 30 juin, le S&P 500 avait gagné près de 3 %. Mieux, l'indice avait grimpé de 5,6 % entre le 4 août 1993 et le 4 février 1994, date à laquelle la Fed avait recommencé à relever ses taux, après la crise économique du début des années 1990.pari des rehaussementsDe même, l'indice allemand DAX s'était adjugé 7,6 % durant les six mois qui avaient précédé le rehaussement des taux de la Bundesbank, en juin 1988. Le même DAX avait gagné 3,4 % et 16 % respectivement, au cours du semestre précédant les hausses de taux réalisées par la BCE le 4 novembre 1999 et le 6 décembre 2005. À plus grande échelle, le Dow Jones Euro Stoxx 50, qui regroupe les premières capitalisations de la zone euro, s'était octroyé 13,4 % entre le 6 juin 2005 et le 6 décembre 2005. Certains stratégistes pariant sur des relèvements de taux à partir de l'été 2010, c'est donc bel et bien maintenant qu'il faut se positionner sur les actions. Au risque, sinon, de manquer le train de la hausse. n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.