Simelectro vise le leadership mondial

Alors qu'il vient de s'implanter en Chine, où sa toute nouvelle unité de production entrera en activité début 2011, Simelectro accélère son développement avec une première acquisition programmée pour l'année prochaine au plus tard. Mais ce sont au total trois rachats qui, à court terme, sont dans les cartons. Le but : « Porter la part de marché à environ 30 %, contre moins de 10 % aujourd'hui, sur les liaisons électriques de forte puissance », précise Olivier Naudin.Le PDG, qui a repris Simelectro en 2007 avec le concours d'une douzaine de business angels, se fixe pour ambition la reconquête du leadership mondial dans un secteur particulier, celui des centrales électriques, pour qui l'entreprise conçoit et fabrique des équipements de transport électriques de puissance. Une levée de fonds, d'une dizaine de millions d'euros, s'avère aujourd'hui nécessaire auprès d'un, ou plusieurs, fonds d'investissement.Simelectro, dont le siège est à Longvic (Côte-d'Or) où sont employées 70 personnes, est aujourd'hui déjà une référence mondiale. La société a équipé à travers le monde plus de 500 centrales nucléaires, sans compter les centrales thermiques ou hydrauliques. Environ 80 % de son chiffre d'affaires, qui s'élève à 17 millions d'euros (en 2009), est réalisé à l'export. « La croissance est aujourd'hui tirée par les pays émergents, précise Olivier Naudin. La Chine et l'Inde, ensemble, installent chaque année l'équivalent de la puissance installée en France. C'est ce qui explique notre implantation là-bas. » 1 million pour le site chinoisEn Chine, l'entreprise a investi 1,1 million d'euros pour son site industriel, de 3.000 m2, situé à 50 km de Shanghai. « Notre business plan, prudent, table sur 60 salariés dans les cinq ans et sur 10 millions d'euros de chiffre d'affaires », avance Olivier Naudin.Cette implantation présente un triple intérêt pour Simelectro. Outre qu'elle facilite l'accès aux marchés chinois et indiens, grâce à des coûts de production qui concordent avec un prix de vente acceptable, elle permet à Simelectro d'attaquer aussi le marché nord-américain. Les taux de change, entre les marchés asiatiques et américains, s'avèrent en effet plus favorables et « stables » que ne l'est le taux de change euro-dollar, explique Olivier Naudin. En outre, le PDG s'appuie sur ce « Simelectro 2 » pour réintégrer en interne une part de la production aujourd'hui sous-traitée.En Bourgogne, loin de baisser la garde, Olivier Naudin entend redynamiser, par ailleurs, les équipements de moyenne puissance destinés aux industriels, gros consommateurs d'électricité, qui possèdent une centrale en propre. Une activité qui ne représente aujourd'hui que 10 % du chiffre d'affaires. Un programme d'amélioration est en cours, pour le rendre « plus compétitif ». « C'est un vrai axe de croissance organique », souligne Olivier Naudin qui, dans les cinq ans, vise un chiffre d'affaires supplémentaire qu'il estime entre 5 et 10 millions d'euros supplémentaires, rien que sur ce produit. Cette année, une commerciale a été recrutée, pour booster cette gamme de produits, baptisée Transoduct.À noter que, fondé il y a près de soixante ans, Simelectro est passé successivement dans le giron de Schneider Electric puis du groupe lyonnais Pourprix. En 2007, lorsque Olivier Naudin et ses partenaires ont racheté l'entreprise, ils ont hérité d'un site industriel, à Chassieu (Rhône), lui aussi spécialisé dans la chaudronnerie aluminium, mais en sous-traitance uniquement. Cette unité, qui compte 12 personnes pour 2,5 millions d'euros de chiffre d'affaires, est aujourd'hui à vendre.
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