Vodafone ouvert à une cession totale de SFR à Vivendi

Le leader européen de la téléphonie mobile, Vodafone, veut désormais « monétiser » les actifs qu'il ne contrôle pas. En clair, sa nouvelle stratégie, présentée mardi, est soit de vendre ses participations minoritaires, soit d'en augmenter les dividendes. C'est dans cette logique qu'il a décidé son retrait du Japon, en vendant sa participation dans SoftBank, l'opérateur de téléphonie mobile japonais. Il doit en retirer 3,1 milliards de livres (3,6 milliards d'euros), dont une première tranche payée dès décembre. Cette annonce fait suite à la vente cette année de sa participation dans China Mobile.Vodafone en profite pour mettre la pression sur SFR, dont il possède 44 %. Tout en estimant que c'est un actif important, Vittorio Colao, son directeur général, se dit « ouvert à tout plan de maximisation de valeur ». Est-ce qu'il envisage une vente de sa participation ? Il refuse de le dire, se contentant d'affirmer qu'il « regardera toutes les alternatives ». Vivendi, qui possède les 56 % restant de SFR, confirme que toutes les options sont envisagées : « aujourd'hui, du fait de la crise, ils (Vodafone) n'excluent plus de céder cet actif mais ils n'ont pas encore décidé de le vendre, en tout cas pas à notre connaissance », déclare Thibaud Morin, en charge des fusions et acquisitions chez Vivendi.Pour les actifs qu'il contrôle, Vodafone présente une stratégie tournée autour de deux axes : en Europe, développer au maximum l'internet mobile ; en Afrique et en Inde, accélérer son taux de pénétration. Pour l'Internet mobile, qui représente désormais le quart de ses revenus (contre 20 % l'an dernier), l'objectif est notamment de mieux séparer les prix, en fonction de la vitesse de connection à Internet : les tarifs les plus élevés garantiront une vitesse suffisante pour regarder des vidéos, tandis que l'entrée de gamme sera conçu pour attirer les nouveaux clients vers l'Internet mobile.En Inde et en Afrique, l'objectif est d'être systématiquement numéro 1 ou 2 de chaque marché. En Inde, Vodafone estime que le taux d'équipement de téléphones portables devrait passer de 60 % actuellement à 109% en 2014, soit... un demi milliard d'utilisateurs supplémentaires.Éric Albert, à Londres
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