Croissance : l'Allemagne à bout de souffle ?

Envié, voir jalousé en France, le modèle économique de notre puissant voisin est-il en train de craquer? Ce vendredi, la Bundesbank, la banque centrale allemande a annoncé une révision à la baisse de sa prévision de croissance du PIB de l\'Allemagne à 0,7% pour 2012, contre 1% jusqu\'alors. En 2013, le choc serait encore plus fort. Le PIB ne progresserait que de 0,4%, loin, très loin du 1,6% anticipé par le gouvernement d’Angela Merkel.«Les perspectives de conjoncture se sont assombries en Allemagne», explique la Buba dans son rapport daté de décembre, justifiant sa décision par la récession en zone euro mais aussi par le ralentissement global de l\'économie.Le ralentissement serait temporaire assure la BubaFort heureusement pour nos voisins, la banque centrale estime que ce ralentissement de la croissance ne serait que temporaire. «L\'Allemagne retrouvera le chemin de la croissance en 2014», assure-t-elle, tablant une hausse de 1,9% du PIB. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient…«La bonne constitution fondamentale de l\'économie allemande fait que l\'affaiblissement de la croissance ne s\'accompagne pas de plus grands dommages, en particulier sur le marché du travail, poursuit la banque centrale. Ce n’est pas la première fois cette année que la Bundesbank révise à la baisse sa prévision de croissance pour l\'an prochain. En juin, ses calculs l’amenaient à anticiper une croissance de 1,6% et non plus de 1,8%. En revanche, elle avait relevé sa prévision pour 2012 de 0,6% à 1%.La méthode du doigt mouillé«Nos projections sont caractérisées par un fort degré d\'incertitude. Il est envisageable que la zone euro se redresse plus rapidement et que l\'économie mondiale accélère davantage que nous ne le supposons maintenant», explique la banque centrale. En clair, au petit jeu des pronostics de croissance, les banques centrales européennes et les institutions internationales usent de la même technique: le doigt mouillé! A leur décharge, le climat économique est particulièrement incertain et mouvant. Dévoilées cet automne, la multiplication des politiques d’austérité budgétaire ont notamment obligé l’OCDE, le FMI et la Commission européenne à réviser leurs prévisions de croissance pour intégrer les dernières informations. 
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