Après EDF, Enel émet de la dette destinée aux particuliers

Tel le phénix, le marché obligataire à destination des particuliers français renaît peu à peu de ses cendres. C'est l'électricien italien qui vient cette fois solliciter l'ensemble des investisseurs individuels européens à hauteur de 2 milliards d'euros. Ces obligations de maturité 6 ans serviront un intérêt fixe ou disposeront d'un rendement variable selon les choix des souscripteurs (voir le tableau). La rémunération de ces titres sera définitivement fixée à l'issue de la période de souscription, le 26 février. Cette opération n'est pas sans rappeler l'émission de 2,5 milliards à 5 ans conduite par EDF qui a rouvert ce type de placement aux investisseurs individuels en juin 2009. Les particuliers français retrouvent ainsi un accès direct au marché primaire pour une émission offrant une liquidité réelle sur le marché secondaire.ranimer le marchéL'autre atout de l'opération tient à la qualité de cet émetteur de premier plan bien noté par les agences de notation (A- par S&P). Cette fois-ci cependant, seuls 500 millions d'euros sont réservés aux ressortissants français, belges, luxembourgeois et allemands, alors que la part du lion restera souscrite par les Italiens. BNP Paribas a été nommée chef de file du syndicat paneuropéen aux côtés de Banca IMI et d'UniCredit. Les autres émissions destinées aux particuliers français issues de groupes industriels, Prodware et Auplata (en cours), sont bien plus modestes alors que les Pays de la Loire ? qui jouaient plus particulièrement sur la fibre régionale des souscripteurs ? s'inscrivent, pour leur part, entre ces deux extrêmes avec 80 millions d'euros levés.Enel peut s'appuyer pour cette opération sur le compartiment obligataire de la Bourse de Milan, le marché télématique des obligations (MOT), sur lequel ces titres seront cotés. De ce côté-ci des Alpes, le Haut Comité de place, présidé par Christine Lagarde, ministre de l'Économie, réfléchit aux moyens de ranimer le marché obligataire centralisé d'Euronext qui a vu tout au long des années 1990 les transactions obligataires lui échapper au profit des échanges de gré à gré entre les courtiers et les banques. Du point de vue du marché primaire, des dispositions législatives et réglementaires ont déjà été prises pour rapatrier des émetteurs qui avaient la tentation de préférer les procédures d'autres places européennes, plus souples. En réponse à ces efforts, vingt-quatre émetteurs se sont engagés à réaliser au moins la moitié de leurs appels au marché obligataire sur la place de Paris.
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