La Grèce affiche une dette publique de 300 milliards d'euros

Finance publiqueLe chiffre donne le vertige. La dette de la Grèce s'élève à « 300 milliards d'euros », a indiqué jeudi le vice-ministre des Finances grec, Philippos Sahinidis, aux députés de son pays. Un montant qui représentera en 2010 plus de 121 % du PIB. La Grèce, stigmatisée pour sa dérive des comptes publics, doit affronter une situation d'urgence. Au nom de l'union nationale, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a décidé de convoquer la semaine prochaine les représentants de tous les partis pour mettre en place un plan de lutte contre la corruption et la fraude fiscale. Par ailleurs, les autorités préparent un plan de réformes.Si la Grèce n'était pas officiellement jeudi à Bruxelles au menu des discussions du sommet des chefs d'État et de gouvernement, tous les participants y pensaient. « Nous sommes bien sûrs inquiets », a indiqué Cecilia Malmström, la ministre des Affaires européennes de la Suède, pays qui exerce la présidence de l'UE. De son côté, le Premier ministre finlandais, Matti Vanhanen, soulignait que « le plus important est que nous ayons toute l'information exacte sur la situation », allusion au maquillage statistique qui a permis de camoufler la dérive des comptes publics. Après l'arrivée des socialistes au pouvoir, le déficit public a été estimé à 12,7 %, soit le double de la projection fournie trois mois avant.note dégradéeEn conduisant une opération vérité sur la situation économique, le nouveau gouvernement est pointé du doigt par la communauté des investisseurs. L'agence de notation Fitch a dégradé mardi la note de sa dette souveraine à BBB+, en raison de la hausse du risque de défaut. Mercredi, la prime de risque des emprunts grecs à deux ans se négociait à un niveau supérieur à celle des emprunts d'État à 10 ans allemands.Athènes pourra toutefois se consoler par l'élan de solidarité européenne. La chancelière allemande indiquait jeudi qu'il était de la « responsabilit頻 de l'Union européenne de devoir aider la Grèce à sortir de sa crise financière. « Nous avons une monnaie commune, nous avons donc aussi une responsabilité commune », a précisé Angela Merkel.Robert Jule
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