La vie sans Jean-Baptiste Grange

kiUn seul être vous manque et tout est dépeuplé. Ajoutez à cela trois autres absents de marque? et la sinistrose guette. C'est donc sans son leader Jean-Baptiste Grange mais aussi sans Pierrick Bourgeat, Thomas Fanara et Pierre-Emmanuel Dalcin, blessés, que l'équipe de France de ski s'attaquera ce vendredi matin aux pistes de Val-d'Isère pour l'une des quatorze étapes de la Coupe du monde. Au programme du jour, le super-combiné, cumul d'un super-G (10 heures) et d'un slalom en début d'après-midi (14 heures).La plus haute marche du podium semblait promise à Grange, détenteur du « petit Globe » la saison passée. Mais, la semaine dernière, la première manche du géant de Beaver Creek et une rupture totale du ligament croisé antérieur du genou droit ont eu raison des ambitions de la star du ski français. « C'est toujours préjudiciable de perdre des leaders comme Jean-Baptiste », confesse Yves Dimier, le DTA (directeur technique alpin) du ski français. Le camp tricolore s'est néanmoins habitué à composer avec une vieille ennemie : la blessure. « Ça fait partie du jeu, rappelle Julien Lizeroux, habitué de la case infirmerie après ses problèmes au genou droit (2001) et gauche (2005). On va se déchirer pour ramener le sourire à tous les gars de l'équipe qui vont passer à côté de la compétition. »« beaucoup d'attentes »La vie continue donc pour le groupe France. « Les blessés vont aussi être là pour soutenir leurs petits camarades qui vont aller défendre les chances françaises lors des JO de Vancouver », assure Dimier. Le DTA pense à Adrien Théaux, 6e de la descente de Lake Louise, à Cyprien Richard et à Gauthier de Tessières, 3e du géant du Critérium de Val-d'Isère en décembre 2008. Lui aussi s'est rompu les ligaments croisés du genou gauche. C'était en mars dernier. Huit mois plus tard, il est revenu très fort aux États-Unis. « Et puis sur le super-combiné, il y a Julien Lizeroux », rappelle Emmanuel Couder, directeur du club des sports de Val-d'Isère. En l'absence de son ami Jean-Baptiste Grange, le Savoyard aux faux airs de Père Noël avec sa barbe hirsute sera chargé d'amener ses coéquipiers à bon port. « Il va y avoir beaucoup de sollicitations, d'attentes aussi. La pression, je ne l'ai que pour moi et quand je suis au départ, je suis tout seul. » L'état d'esprit est bon. Il le faudra pour que Lizeroux remplisse sa hotte? de médailles sonnantes et trébuchantes.Alix Dulac, avec Edward Jay, à Val-d'Isère
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