L'investissement repartira timidement en 2010

En 2010, il ne faudra pas compter sur l'investissement des entreprises pour tirer la croissance tricolore. Affaiblie par rapport aux années précédentes, la consommation des ménages restera le seul et unique moteur de l'activité économique. Selon l'enquête sur les investissements dans l'industrie publiée hier par l'Insee, ces derniers ne progresseraient que de 1 % cette année. « La hausse des dépenses d'équipement concernerait les industries des biens intermédiaires (+ 2 %), des biens de consommations (+ 2 %) et des biens d'équipements (+ 1 %) », précise l'Institut. « Il est intéressant de noter que le seul secteur ayant prévu de diminuer encore ses investissements cette année est l'automobile, le retrait progressif des primes à la casse devant accentuer le recul de la production », commente Nicolas Bouzou chez Asterès. Ainsi, après avoir dégringolé de 25 % l'année dernière, l'investissement des constructeurs français et étrangers implantés dans l'Hexagone se replierait de 1 %.Certes, par rapport à la chute vertigineuse observée en 2009 (? 27 %), le redressement est très spectaculaire. Néanmoins, ce redémarrage de la formation brute de capital fixe de la part des entreprises n'est pas assez fort pour susciter un enthousiasme débordant.Les raisons de cette atonie de l'investissement sont connues : les demandes intérieure et internationale, en particulier celle en provenance des pays de la zone euro, qui concentre 62 % de nos exportations, ne sont pas assez toniques pour inciter les industriels à augmenter leurs capacités de production. Des capacités qui sont d'ailleurs très largement sous-utilisées actuellement. Selon la dernière enquête en France, le taux d'utilisation des capacités de production ne s'élevait qu'à 74 %, très loin de la moyenne de longue période (82 %). « Globalement, les investissements prévus consistent donc essentiellement à renouveler le stock de matériels, dans un contexte où la durée d'amortissement est relativement courte et où la contrainte de financement se desserre un peu. La suppression de la taxe professionnelle devrait faciliter ce mécanisme », anticipe Nicolas Bouzou.taxe professionnellePetit rappel, la substitution de la taxe professionnelle par la contribution économique territoriale (CET) provoquerait une baisse de 32 % de la charge fiscale pour l'industrie, selon les calculs de Bercy, les PME étant les principales bénéficiaires de cette modification de la fiscalité.Il faut toutefois garder à l'esprit que l'avenir n'est pas écrit. La forte volatilité des résultats passés de cette enquête de l'Insee incite à la prudence. Ainsi, en janvier 2009, l'enquête de l'Insee prévoyait une contraction de 12 % de l'investissement. Le résultat, on l'a vu, fut bien pire.Dans un autre sens, la dernière version de cette enquête datée d'octobre anticipait un repli de 5 % de l'investissement en 2010, soit un écart de 6 points avec les résultats dévoilés hier. Alors que la sortie de crise se profile, que le taux de change euro/dollar est désormais bien plus favorable à la monnaie unique, ce qui devrait stimuler nos exportations hors zone euro, la prochaine enquête pourrait éventuellement anticiper un rebond plus vigoureux de l'investissement. nXX lorem ipsum Essenis numsan heniat luptat veliquamet duis dolortie
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