E.ON dans la bataille du nucléaire britannique

Sans attendre l'issue des négociations entre EDF et British Energy sur le rachat de ce dernier, l'énergéticien allemand E.ON avance ses pions en Grande-Bretagne. Cherchant à participer à la relance du nucléaire outre-Manche, le groupe a annoncé hier un accord avec la société National Grid, le gestionnaire du réseau de distribution de l'électricité au Royaume-Uni. Cet accord porte sur l'éventuelle interconnexion d'un réacteur qui pourrait être construit à côté d'une centrale déjà en service à Oldbury, près de Gloucester (ouest de l'Angleterre), a précisé un porte-parole d'E.ON UK, la filiale britannique du groupe. " Nous voulons clairement construire de nouvelles centrales nucléaires au Royaume-Uni. Nous avons présélectionné quelques sites, que nous sommes en train d'étudier ", dontOldbury. Cette annonce intervient au lendemain de la mise sur le marché de trois sites par les autorités nucléaires britanniques (Nuclear Decommissioning Authority).CESSIONS STRATEGIQUESPour E.ON, ces cessions représentent en effet la seule alternative pour pouvoir construire un à deux EPR sur le marché britannique. Et avoir une chance d'exister aux côtés d'EDF qui se taillerait la part du lion en rachetant British Energy. Le producteur britannique d'énergie nucléaire possède déjà huit des dix centrales nucléaires en activité. La semaine dernière, EDF avait accepté d'améliorer légèrement son offre (15,5 milliards d'euros) pour tenter de convaincre les fonds de pensions M&G et Invesco, tous deux actionnaires de British Energy, hostiles à ce rapprochement. La partie reste serrée. Mais déjà, certains s'aventurent à pronostiquer un dénouement rapide et favorable à EDF.
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