Le régime simplifié de ce nouveau statut présente de nombreu...

Le statut d'auto-entrepreneur connaît un franc succès. Son objectif consiste à permettre à des salariés, demandeurs d'emploi, retraités, à sauter le pas pour lancer une activité. Selon l'enquête réalisée en septembre 2009 par l'Ifop pour l'Observatoire permanent des porteurs de projets d'entreprise créé par CCI Entreprendre en France, 51 % des auto-entrepreneurs ne se seraient pas lancés sans ce régime simplifié qui est entré en vigueur début 2009. À la lumière de cette expérience, voici quelques précautions à prendre toutefois avant de se décider à devenir auto-entrepreneur.Tout d'abord, il faut savoir que le régime simplifié n'impose pas d'ouvrir un compte bancaire pour l'activité professionnelle. Mais il est recommandé de le faire pour séparer sa vie privée sur son compte bancaire personnel. D'autant que « l'auto-entrepreneur est une entreprise individuelle sur le plan juridique », prévient Françoise Savès, présidente de l'Ifec (Institut français des experts-comptables et des commissaires aux comptes), qui animera avec Gyl Coppey, délégué général adjoint de France Initiative, un atelier sur le financement de la création d'entreprise lors du 64e Congrès de l'Ordre des experts-comptables qui débutera ce jeudi à Nantes. En clair, son patrimoine personnel peut être poursuivi pour ses dettes professionnelles.recours aux réseauxAvant de devenir auto-entrepreneur, un salarié doit aussi vérifier la rédaction de son contrat de travail. Sans oublier qu'il est tenu à une obligation de loyauté vis-à-vis de son employeur. Il est donc plus sage de l'avertir. L'auto-entrepreneur doit par ailleurs bien définir son domaine d'activité. Certaines d'entre elles requièrent des diplômes, voire sont réglementées. Un exemple ? Comme auto-entrepreneur, une personne propose ses services de sous-traitance à un cabinet d'expertise-comptable pour lui faire la comptabilité de clients. Elle risque une poursuite pour exercice illégal de la profession d'expertise-comptable si elle n'a pas le diplôme adéquat.Par ailleurs, s'il est préférable qu'il ait une couverture assurance professionnelle, le futur auto-entrepreneur ne doit pas négliger la fiscalité. Comme il n'aura pas à s'enregistrer par exemple au registre du commerce et des sociétés, il ne disposera pas d'un Kbis (document officiel attestant de l'existence juridique d'une entreprise commerciale en France). Il sera ainsi dans l'impossibilité de récupérer la TVA sur ses achats. Dès lors, se lancer dans un projet dirigé uniquement vers les entreprises (B to B) qui, elles, voudront récupérer la TVA, s'avère aventureux?Comme le chiffre d'affaires annuel ne doit pas dépasser 32.000 euros (prestations de services) ou 80.000 euros (activités commerciales), l'auto-entrepreneur peut rencontrer des difficultés à trouver des financements. « Il faut que les auto-entrepreneurs à potentiel puissent identifier des sources de financement », souligne Gyl Coppey. Les réseaux sont susceptibles de les aider. Enfin, le futur auto-entrepreneur ne doit pas hésiter à se rapprocher d'organismes consulaires (chambre de commerce et d'industrie, chambre des métiers, etc.) : à Nantes, une convention de partenariat doit être signée pour proposer aux auto-entrepreneurs une mission d'accompagnement des experts-comptables. frédéric hasting
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