Laurence Parisot : « Lutter en priorité contre la volatilité des changes »

Laurence Parisot, qui se trouve actuellement à Séoul pour le sommet Business du G20, a prévu de rencontrer Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, José Manuel Barroso ainsi que ses homologues du monde entier. Arrivée jeudi dans la capitale sud-coréenne, la présidente du Medef entend faire passer auprès de ses interlocuteurs le même message que celui porté par les autorités françaises : lutter en priorité contre la volatilité des changes et des matières premières. « Une simple déclaration sur l'importance des questions monétaires dans laquelle les gouvernements reconnaissent l'importance de cette question monétaire et disent d'une manière explicite qu'ils feront tout pour éviter une guerre des monnaies serait déjà extraordinairement importante assure Laurence Parisot à « La Tribune ». Depuis des décennies les G7 et G8 n'ont jamais abordé le sujet, ni même lors des derniers G20. C'était tabou. »La représentante du patronat français compte aussi aborder à Séoul le thème de la compétitivité des entreprises et celui de leur accès aux marchés ainsi qu'émettre un avertissement contre Bâle III. Ce dernier dossier, qui doit faire l'objet d'un accord au cours de la réunion du G20 de Séoul, nourrit en effet des inquiétudes pour les entreprises, indique Laurence Parisot, les nouvelles réglementations étant susceptibles de freiner l'accès au crédit de celles-ci. Vers un monde multipolaireAutre chantier en cours et qui oppose l'Europe aux États-Unis, celui de la réforme des normes comptables, lesquelles sont, estime la Française, en partie responsables de la crise financière. « Nous demandons que les normes comptables permettent aux entreprises de vraiment travailler sur le moyen et long terme », explique-t-elle. Ce dossier, qui, il y a encore peu de temps, était un véritable terrain miné entre les différentes parties, « avance, justement grâce à ces rencontres multilatérales », assure Laurence Parisot. Au passage, la présidente du Medef se félicite de l'organisation de cette réunion du « G20 », comme a été renommée pour l'occasion cette rencontre annuelle entre chefs d'entreprises et responsables d'organisations patronales. « Ce sommet s'est improvisé naturellement après la crise et est devenu primordial pour chacun d'entre nous afin de communiquer et de coordonner les points de vues et les politiques », commente la responsable du Medef, qui insiste sur l'importance d'évoluer vers un monde multipolaire pour la prise de décisions économiques et politiques.
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