Les connaissances des professionnels de marché bientôt testées

Le compte à rebours est enclenché. Au 1 juillet 2010, les établissements prestataires de services d'investissement devront s'assurer que leurs collaborateurs ont bien le niveau de connaissances suffisant, via une procédure formalisée. Vendeur ou conseiller financier, gérant, analyste financier, responsable de la compensation, responsable de la conformité et du contrôle interne... pas un métier n'échappera à cet examen de validation des connaissances. Du moins pour les nouveaux venus (dans les six mois suivant leur embauche) et les personnes appelées à changer de fonction.Cette validation des connaissances, voulue par l'Autorité des marchés financiers (AMF) avec le souci de protéger le client, oblige les établissements prestataires de services d'investissement à prendre les dispositions nécessaires, sous peine d'être sanctionnés. Deux possibilités s'offrent à eux : faire passer un examen via un organisme de formation ou procéder à cette démarche en interne.HomologationCinq dossiers d'homologation pour faire passer un examen certifié ont d'ores et déjà été soumis à l'AMF, dont celui de First Finance, société de conseil et de formation qui s'est associée au Cnam pour l'occasion. Les premières décisions seront prises d'ici à la fin du mois. Pour être validés par le régulateur, les examens doivent couvrir les connaissances techniques (les produits, la gestion ou le fonctionnement des marchés), mais aussi l'environnement réglementaire et déontologique. Que ce soit l'architecture de supervision, la réglementation sur les abus de marché, la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, ou encore le démarchage et la relation au client. Exigence élevéePour s'en assurer, l'AMF vérifie un panel de 100 questions. « Nous avons un niveau d'exigence assez élevé. Les questions, qui sont là pour vérifier que les collaborateurs ont bien le socle de connaissances exigé, doivent être rédigées clairement, ne pas être trop simplistes et faire référence de manière précise aux textes applicables », explique Michel Karlin, responsable du département infrastructures de marché et tenue de compte. « Les prestataires ayant opté pour un processus de validation interne devront être en mesure, lors d'éventuels contrôles, de montrer comment ils ont procédé pour évaluer les connaissances de leurs collaborateurs. Il n'est pas question pour eux de se borner à un simple entretien de recrutement », prévient le responsable. « Certains établissements, qui ont leurs propres centres de formation, nous ont d'ailleurs indiqué leur intention de déposer un dossier pour certification de leurs propres examens. »
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