Les activités européennes restent déficitaires

Les activités européennes de GM restent déficitaires. Et ce, depuis... 1999. Au premier semestre, GM Europe a affiché une perte opérationnelle de 637  millions de dollars (500 millions d'euros). Essentiellement constitué de la filiale allemande Opel, GM Europe a du mal à redresser la barre. Il ne détient que 8,4 % du marché européen au premier semestre (hors Russie et utilitaires), contre 10,8 % il y a dix ans. Et encore la part d'Opel (avec Vauxhall) n'est-elle que de 7,2 %, contre 10,2 %. Seul l'ajout de Chevrolet (modèles à bas coûts importés de Corée) limite le déclin. GM Europe a vu ses volumes reculer de 4 % au premier semestre à 846.000 unités. Pour vendre coûte que coûte, Opel s'est d'ailleurs distingué - si l'on peut dire - comme la marque octroyant... le plus de remises en Allemagne, davantage que Fiat ! Longtemps synonyme de voitures banales mais solides, Opel a connu le succès jusqu'au milieu des années 1990. Mais, ensuite, la brutale politique de réduction des coûts a porté un coup fatal à la qualité des véhicules. La mondialisation des bureaux d'ingénierie et des modèles s'est aussi traduite par une perte d'identité des voitures, et notamment de leur flatteuse image germanique. Enfin, Opel a été trop longtemps à la traîne dans les diesels, indispensables sur le Vieux Continent. énième restructuration Toutefois, la gamme s'améliore progressivement. Au niveau industriel, une énième restructuration est en cours, avec la fermeture programmée de l'usine belge d'Anvers et la suppression de 8.000 emplois en Europe sur 46.000, pour réduire de 20 % les capacités. La maison mère américaine a déjà accepté d'apporter 1,9 milliard d'euros. Mais il faudra injecter 1,6 à 1,8 milliard supplémentaires. GM n'a pas réussi à soutirer d'aides au gouvernement allemand, S'il veut percer, Opel doit sortir d'Europe, aux perspectives de croissance faibles. Nick Reilly, patron de GM Europe, vise ainsi la Chine, l'Australie, l'Afrique du Sud, où il veut faire d'Opel une marque de haut de gamme. Ce sera difficile, GM étant solidement installé avec d'autres labels sur la plupart des marchés mondiaux. Certains modèles Chevrolet au Brésil ou Holden en Australie ne sont-ils pas d'ailleurs à l'origine des Opel vendues sous un autre logo ? Nick Reilly vise officiellement un retour au bénéfice opérationnel en 2011, puis au profit net en 2012. A.-G. V.
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