Le rally des marchés obligataires souverains marque une pause

Les marchés obligataires souverains ont fait une pause ce jeudi malgré un nouveau flot de statistiques décevantes. Dans un contexte de marchés boursiers en baisse, les rendements des obligations d'État à 10 ans allemandes et françaises se stabilisaient dans l'après-midi à respectivement 2,42 % et 2,72 %. Ils avaient atteint un peu plus tôt de nouveaux plus-bas historiques, à 2,40 % et 2,69 %, à la suite du repli inattendu de la production industrielle de la zone euro. Outre-Atlantique, le rendement des bons du Trésor remontait de 5 points de base à 2,73 %, malgré la hausse surprise des demandes d'allocation chômage. Au plus fort de l'aversion au risque, déclenchée mardi soir par le diagnostic économique prudent de la Fed, et sa décision de stabiliser son bilan pour soutenir l'économie, le taux à 10 ans avait atteint mercredi son plus bas niveau depuis le 2 avril 2009, à 2,679 %. La détente des rendements, qui évoluent en sens inverse des prix, a été vertigineuse ces deux dernières semaines. Premier pasDepuis fin juillet, les rendements à 10 ans américain, allemand et français ont baissé d'environ 40 points de base en raison de statistiques mitigées sur l'économie américaine qui laissaient craindre pour la croissance mondiale. Et ce, d'autant plus que le train de mesures, pris par la Chine pour éviter la surchauffe économique, commence à produire ses effets. Dans ce contexte, la perspective d'un relèvement des taux d'intérêt de part et d'autre de l'Atlantique, susceptible de heurter les marchés obligataires, s'est encore éloignée. Le compartiment américain a, en outre, bénéficié des spéculations entourant une reprise des achats de titres de la Fed.L'institution a finalement annoncé qu'elle réinvestirait les remboursements de son portefeuille d'obligations hypothécaires en titres de dette américaine. La Fed de New York a déclaré mercredi soir qu'elle achèterait environ 18 milliards de dollars de titres entre le 17 août et le 13 septembre. Encore faible comparé aux 1.550 milliards de dollars de titres publics et hypothécaires achetés entre mars 2009 et mars 2010, ce volume pourrait n'être qu'un premier pas, l'institution s'étant engagée à « employer si nécessaire tous ses outils de politique monétaire ». J. B.
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