Deux semaines après sa sortie du viseur de l'assureur britannique Prudential, la filiale asiatique de l'américain AIG intéresse de nouveaux acheteurs potentiels. Ou plus précisément certaines de ses activités. C'est ce qu'a déclaré vendredi Giovanni Perissinotto, l'administrateur délégué de Generali. Au lendemain de l'échec de l'opération britannique, Prudential ne souhaitant pas mettre sur la table les 35 milliards de dollars attendus par le vendeur, Generali avait précisé qu'il était trop tôt pour se prononcer. Les choses ont un peu bougé. AIG doit d'abord « décider ce qu'il veut faire (...) S'il veut en vendre des parties, nous pourrions y réfléchir », a affirmé le dirigeant à la presse. « Le cadre n'est pas clair », a-t-il ajouté. Il est vrai que, très rapidement, Ben Benmosche, patron de l'assureur américain, avait fait savoir qu'il étudierait plusieurs scénarios pour la filiale asiatique : soit une vente en plusieurs blocs, soit une introduction en Bourse. Le dirigeant fait ainsi le pari qu'il obtiendra au moins 35 milliards de dollars de sa pépite asiatique. En effet, c'est sous la pression du Trésor américain, sauveteur d'AIG, que le patron avait refusé d'accepter une offre en dessous de 35 milliards. Quant à Tidjane Thiam, qui a difficilement sauvé sa tête à la direction de Prudential devant ses actionnaires lundi dernier, sa position reste très fragile : selon le « Times » vendredi, les actionnaires de l'assureur britannique ont rencontré cette semaine le président et le premier administrateur indépendant du groupe pour discuter de l'avenir de la direction, sans le directeur général Tidjane Thiam. Celui-ci « a été tenu à l'écart » de ces discussions, selon le quotidien. G. L. S« Si AIG veut vendre des parties, nous pourrions y réfléchir », a affirmé le patron de generali.

latribune.fr

13 Juin 2010, 23:26

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