L'heure est à la maîtrise des coûts et au respect de l'environnement

Au sein des grandes sociétés, les gestionnaires de parc ont vu leur métier évoluer au cours des dernières années. Le calcul de la TVS (taxe sur les véhicules de société) sur la base des émissions de CO2 a changé leur façon de faire et la crise de ces trois dernières années les a obligés à avoir une approche économique, fiscale et environnementale de la gestion de la flotte automobile de l'entreprise. Ils doivent désormais impérativement optimiser le coût de détention des véhicules. Il ne s'agit plus de prendre en compte la seule facture mensuelle du loueur et des autres prestataires, mais bien d'avoir une vision globale du fonctionnement du parc. Ainsi n'est-il plus possible d'ignorer les coûts directs et les indirects et en premier lieu les « coûts humains », mais également ceux, cachés, qui sont dus à un manque d'optimisation du fonctionnement de l'ensemble des véhicules mis à disposition des dirigeants et des collaborateurs de l'entreprise, les frais - en interne - du management de la flotte ou encore ceux liés à la remise en état des véhicules en fin de contrat.Une source d'économies conséquentes Calculer le TCO (« Total Cost of Ownership ») d'une flotte consiste à connaître les coûts du financement, de l'entretien (pneumatiques compris), des éventuels véhicules relais ou des véhicules de remplacement. Mais aussi le coût des assurances et les « budgets » carburant, parking, péages en prenant en compte la TVA récupérable ; l'impact sur les finances de l'entreprise du véhicule en tant qu'avantages en nature consentis aux collaborateurs ; ou encore les conséquences des choix opérés sur des amortissements non déductibles, les impôts sur les sociétés, essentiellement l'IS depuis la suppression de la taxe professionnelle. Mais pourquoi avoir une telle approche ? Parce qu'elle représente une source d'économies conséquentes. Aussi tous les acteurs de la location longue durée (LLD) se mobilisent-ils pour mettre en place de nouveaux modèles de gestion et de décision. C'est le cas aussi bien des filiales financières des groupes automobiles, à commencer par Diac Location-Overlease (Renault-Nissan-Dacia) ou Credipar (Peugeot?Citroën), que des loueurs longue durée multimarques, ALD Automotive, Arval, GE Capital Fleet Service, Leaseplan... Ils se proposent d'analyser, avec leurs clients, le poids relatif de chacune des composantes du TCO et de mettre en oeuvre des « aides à la décision » pour l'optimiser. Du sur-mesure ! Ces missions, cependant, nécessitent souvent l'intervention de consultants extérieurs quand il faut établir un plan d'action stratégique et/ou opérationnel et s'assurer de la faisabilité des recommandations. Aussi peut-il être fait appel à des sociétés spécialisées et indépendantes des différents acteurs du marché automobile à l'image de ERCG. Maître d'oeuvre dans de très grandes entreprises pour des parcs de grande taille et parfois très « éclatés », cette entreprise apporte des solutions souvent originales en consacrant une grande partie de ses interventions à la remontée d'informations et à leur analyse.Soigner son image de marqueToutes les décisions prises doivent aller plus loin que de simples mesures économiques et financières. Il y a tout d'abord, dans la voiture de fonction, une dimension ressources humaines qui ne doit pas être perdue de vue : il s'agit là d'un élément moteur - sans jeu de mots - de la rémunération. De plus, la voiture de fonction participe à l'élaboration, à la consolidation de l'image de marque de l'entreprise... et de son collaborateur. La meilleure preuve en est donnée par les sociétés qui ont, les premières, fait entrer des véhicules bicarburation essence/GPL dans leur flotte et plus encore par celles qui ont inscrit dans leur « Car Policy » les véhicules hybrides, essentiellement la Toyota Prius : ce n'était pas pour les 2.000 euros de « bonus écologiques », d'ailleurs réservés aux personnes physiques, peut-être davantage pour réduire leur TVS et bénéficier d'autres avantages - frais d'immatriculation réduits, voire gratuits dans certaines collectivités territoriales, règles d'amortissement très intéressantes (attention elles avaient été accordées pour les véhicules acquis ou loués avant le 31 décembre 2009 et n'ont plus cours !) -, mais c'était surtout parce que ce sont là des « véhicules image », miroir du dynamisme de l'entreprise, de son esprit d'innovation, de son intérêt pour le respect de l'environnement et plus globalement pour le développement durable.Sans aller jusqu'à acquérir ces véhicules, de très nombreuses entreprises privilégient une approche environnementale de leur parc et les loueurs n'ont pas été les derniers à les encourager à emprunter cette voie. Dans ce domaine, GE a été pionnier en lançant « Ecomagination » en 2005, puis le programme Clear Solutions. Il a été rattrapé par ses concurrents et en particulier par LeasePlan avec son programme GreenPlan, une initiative mondiale développée dans tous les pays où ce loueur est présent. Ce programme d'audit et de conseils a pour principal objectif de permettre aux entreprises d'avoir un parc automobile plus respectueux de l'environnement. Quant à Arval, il propose d'allier environnement et sécurité avec non seulement une aide à la sélection de « véhicules vertueux », c'est-à-dire « propres » et recevant tous les équipements d'aide à la conduite (ABS, ESP, AFU), mais aussi une formation à l'éco-conduite et une sensibilisation à la prévention du risque routier. Des gestionnaires de la mobilitéIl reste en suspens deux questions : quel sera le premier loueur à proposer des véhicules électriques de nouvelle génération, Renaut ZE, Renault Fluence, Nissan Leaf, Citroën C Zéro ou Peugeot Ion... ? Sur ce point les « captives » pourraient avoir une longueur d'avance, mais ALD et Arval ont signé des accords avec Renault, LeasePlan avec Renault-Nissan. La seconde question concerne les gestionnaires de parc : quel est leur futur ? À les interroger, on a l'impression que leur métier est en train de se diversifier. Si l'automobile reste leur « coeur de métier », celui-ci prend en quelque sorte de multiples « visages » - location, longue et courte durée, autopartage, covoiturage. Cela n'est pas sans conséquence sur leur fonction : ils deviennent plus polyvalents et, de fait, dans de nombreuses entreprises, gestionnaires de la mobilité.
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