La France sous l'oeil suspicieux des marchés

S'il est un indicateur de la confiance accordée par les marchés à la France, c'est bien l'écart de taux à 10 ans avec l'Allemagne. Or, la semaine dernière au moment où Berlin annonçait un plan d'austérité historique de 80 milliards d'euros et où Paris continuait à refuser d'utiliser le mot rigueur, ce « spread » s'est brutalement creusé. Le différentiel entre l'OAT française à 10 ans et le bund allemand de même échéance, qui stationnait autour de 25 points de base depuis janvier, s'est envolé jusqu'à 60 points de base avant la réunion de la BCE jeudi. Un écart très élevé entre deux pays qui bénéficient du même prestigieux AAA de la part des agences de notation, mais dont l'un est plus incontesté que l'autre. Cette prime de risque s'est un peu réduite en toute fin de semaine, revenant à 45 points. Mais la France va devoir convaincre les marchés de sa détermination à assainir ses déficits si elle ne veut pas durablement emprunter plus cher que son voisin. La réforme des retraites fait partie des enjeux, scrutée par les investisseurs I. C.
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