Free Mobile concocte un réseau innovant pour l'Internet mobile

Aucune antenne n'a encore été installée sur un toit. Mais le réseau de Free Mobile, qui doit ouvrir en 2012, commence à prendre tournure. « Nous sommes passés au mode opérationnel, au concret », indique Marc Rouanne, directeur de la division réseau de Nokia Siemens Networks (NSN), l'équipementier qui a remporté la majeure partie du contrat avec le quatrième opérateur de téléphonie mobile. « Ce sera un beau réseau, très orienté Internet mobile », explique dans un large sourire le dirigeant de l'équipementier, excité à l'idée de construire une infrastructure innovante qu'aucun autre opérateur n'a aujourd'hui expérimentée.« Free Mobile arrive à un moment où les technologies ont atteint un grand degré de modernité. Très peu d'opérateurs ont la possibilité aussi de pouvoir partir de zéro pour monter un réseau mobile entièrement conçu sur la technologie IP (Internet Protocol) », reconnaît Marc Rouanne. L'avantage : optimiser le transport des données (vidéos, musique, mails...) à un moindre coût. Sans vouloir donner de chiffre, le dirigeant de NSN assure que « la réduction est très significative ». L'architecture et les équipements retenus par Free Mobile offrent un second avantage : en intégrant dans l'antenne le contrôleur du signal, alors que celui-ci est classiquement placé à part au milieu de plusieurs antennes, la réactivité du réseau est améliorée. Ce qui doit permettre, par exemple, de télécharger une page Internet plus rapidement sur son téléphone mobile.Une solution « sur mesure »Poussée par NSN, cette architecture a convaincu les dirigeants de Free Mobile, notamment son directeur technique Rani Assaf, soucieux d'avoir une solution « sur mesure » et optimisée pour l'Internet mobile. Un choix néanmoins risqué selon certains spécialistes des réseaux. La technologie (Internet HSPA) n'est utilisée que par NSN, n'a encore jamais été déployée, sinon pour des démonstrations, et les équipements ne seront pas disponibles avant la fin de 2010. Autre risque soulevé par des industriels : que certains téléphones mobiles d'anciennes générations ne soient pas parfaitement compatibles avec cette technologie tout IP. Mais d'ici 2012, une grande partie du parc de téléphones aura été renouvelée.
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