La presse attend un soutien de l'État pour réformer son réseau de distribution

essePour relancer la diffusion des journaux et magazines qui devrait baisser de près de 12 % cette année, la distribution de la presse doit continuer à se moderniser, n'a-t-on cessé d'entendre lors des états généraux de la presse écrite au printemps dernier. Cette modernisation vise à optimiser les coûts de distribution, qui représentent 30 % à 35 % du prix de vente d'un quotidien. Elle passe par la réduction du nombre de dépositaires. Si le nombre de ces grossistes, qui assurent la distribution des journaux aux 29.800 kiosques et autres points de vente, s'est réduit comme peau de chagrin, passant de plus de 4.500 en 1947 à 171 à la fin de l'année 2008, l'effort doit être poursuivi. Réunis en assemblée générale le 5 novembre dernier, les membres du Conseil supérieur des messageries de presse (CSMP), l'autorité de la profession en la matière, se sont entendus pour faire tomber le nombre de dépôts à 114, soit la fermeture d'une cinquantaine d'entre eux. Les Nouvelles Messageries de Presse (premier distributeur de la presse en France) gèrent ou détiennent 62 dépôts, contre 9 pour les MLP (Messageries Lyonnaises de Presse). Les 100 derniers appartiennent à des entrepreneurs indépendants.Si la profession admet qu'il faut encore réduire la voilure, elle entend bien recevoir un coup de pouce financier de la part de l'État pour financer le regroupement ou la fermeture de certains dépôts et indemniser les propriétaires. Le prix de la réforme est estimé à une centaine de millions d'euros. Les professionnels appellent aussi à une rémunération plus juste des dépositaires. Aujourd'hui, quel que soit le poids d'un magazine, la commission du dépositaire dépend du prix de vente du titre. L'idée serait de les rémunérer sur le coût logistique réel. La piste envisagée lors des états généraux puis écartée d'ouvrir le réseau de points de vente de la presse quotidienne régionale (entre 50.000 et 55.000) aux titres de presse quotidienne nationale serait par ailleurs revenue au c?ur des débats. affiner la valorisationLa demande de subvention est aujourd'hui entre les mains de la DDM (Direction du développement des médias) à Matignon. L'instance aurait demandé aux professionnels de peaufiner leur dossier afin d'affiner la valorisation de la fermeture d'un dépôt. Sandrine Bajos114 dépôts assureront la distribution de la presse demain. Ils étaient 4.500 en 1947.
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