ING IM se restructure en vue d'une éventuelle mise en vente

ociété de gestionLa scission d'ING imposée par Bruxelles a provoqué « un sens de l'urgence » pour mener à bien la restructuration d'ING Investment Management, la branche de gestion d'actifs de la banque néerlandaise. L'aveu, dans une interview accordée à « La Tribune », vient de Jan Straatman, le responsable des gestions d'ING Investment Management.La décision de Bruxelles, prise en contrepartie de l'aide publique apportée au bancassureur néerlandais, impose au groupe financier de scinder ses activités : banque d'un côté, et assurance de l'autre. Si ING IM reste accolé à la partie assurance, son sort exact demeure inconnu. Mais la déclaration de Jan Straatman renforce l'impression que l'activité de gestion d'actifs sera à terme mise en vente, ou introduite en Bourse. Et s'il refuse de préciser le sort réservé à ING IM, il ajoute : « Nous n'avons qu'un temps limité pour mener à bien l'intégration internationale d'ING IM. »Arrivé à son poste voilà un an, Jan Straatman a entrepris une large restructuration de la société de gestion, visant à mieux rentabiliser cette gigantesque firme de gestion d'actifs. Avec 3.500 employés dans le monde, dont 870 gérants, et 414 milliards d'euros d'encours, la société avait tendance à perdre en productivité.La réorganisation s'est opérée suivant un modèle de multiboutiques, non pas à travers l'acquisition de sociétés de gestion, mais en développant des expertises internes. Alors que, jusqu'à présent, les équipes de gérants étaient réunies par classe d'actifs, elles sont désormais regroupées par stratégie en boutiques séparées mais intégrées au groupe. Certes, ces stratégies (actions internationales, crédit international, etc.) sont souvent liées à des actifs, mais cela laisse cependant plus de liberté aux gérants pour se diversifier. « Nous voulons aller vers plus de gestion multiactifs », souhaite Jan Straatman. De plus, chaque « boutique » a plus de flexibilité, d'indépendance dans sa décision de gestion. Mais elles ne présenteront pas le même risque opérationnel puisqu'elles bénéficieront des infrastructures et moyens du groupe ING. Et celles qui auront les meilleures performances seront aussi encouragées à se développer vers la gestion alternative.L'Europe, où la restructuration a été menée à bien, est désormais organisée autour de quatorze boutiques. La même restructuration est en cours en Amérique et en Asie, mais le nombre exact de boutiques n'est pas encore précisé. Cette appellation de « boutique » permet au passage à ING IM de développer une stratégie marketing, vendant à ses clients de « l'alpha », donc mieux rémunéré.Par ailleurs, pour des soucis évidents d'économies, ING IM a rassemblé ses équipes d'analystes. Alors qu'il était courant que plusieurs analystes du groupe suivent la même entreprise, c'est désormais exclu. Ainsi, presque tous sont désormais regroupés à La Haye, aux Pays-Bas. De quoi, à terme, présenter un groupe plus efficace à un possible acquéreur ?
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