Les syndicats de salariés préparent déjà l'après-sommet

Quelques heures à peine après le sommet social de l'Élysée, les six organisations membres de l'intersyndicale se réuniront au siège de la FSU aux Lilas (Seine-Saint-Denis). Avec l'objectif clairement affiché d'organiser une grande manifestation contre la réforme des retraites à la fin du mois de mars, probablement le 23 ou le 24.Sauf si le chef de l'État leur promet, ce lundi matin, un débat serein sur les retraites tout au long de l'année 2010, la CGT, la CFDT, la CFE-CGC, l'Unsa, Solidaires et la FSU s'efforceront de réitérer leur succès du début de 2009 lorsqu'ils avaient drainé des millions de personnes dans la rue pour obtenir des mesures d'urgence contre la crise. Comme lors de la précédente réunion de l'intersyndicale le 8 février, la CFTC enverra un simple observateur. De son côté, FO décidera de sa participation à la rencontre de ce lundi soir à l'issue du sommet social. Mais ces deux organisations pourraient, à terme, rejoindre le mouvement.Avant même le sommet social, après plusieurs mois de mise en sommeil de l'intersyndicale, ses membres ont repris contact, lundi dernier, pour préparer une mobilisation. Ils sont notamment parvenus à surmonter leurs divergences sur la date de la mobilisation, la CGT souhaitant au départ manifester début mars, la CFDT et l'Unsa s'y refusant pour cause de campagne pour les élections régionales. En retenant la dernière semaine de mars, une date assez proche pour satisfaire une partie de la base remuante de la CGT, mais après le scrutin régional, chacun y trouve son compte. « Autre point positif, avec les retraites et la question de la dépense publique : nous avons retrouvé du fond. Tout en restant très raisonnables dans notre texte commun », souligne Jean Grosset, de l'Unsa.mécontentementsLes syndicats sont d'autant plus confiants dans leur capacité à mobiliser que des mécontentements divers pourraient s'agréger. Dans la fonction publique, le décret sur la mobilité des agents, que le gouvernement défend avec force, pourrait être le déclencheur d'une grogne restée jusque-là sous-jacente. Dans le secteur privé, l'absence d'annonces en faveur de l'emploi ou des salaires, ce lundi lors du sommet social, risque de générer une déception propice à descendre dans la rue. Reste à savoir s'il s'agira, fin mars, d'un coup d'essai sans suite ou du début d'un mouvement de grande ampleur contre la réforme des retraites. A. L.
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