Un coup de fouet pour le marché primaire actions

Il aura fallu attendre presque 5 ans pour assister à un projet d'offre publique d'achat (ou IPO, pour Initial Public Offering) aussi important sur les marchés financiers en Europe. S'il parvient à placer entre 9 et 11 milliards de dollars, Glencore se hissera à la troisième marche du podium des plus grosses introductions en Bourse jamais recensées sur le Vieux Continent. Il pourrait ainsi dépasser le groupe pétrolier russe Rosneft, qui était, selon les chiffres de Thomson Reuters, parvenu à lever 10,7 milliards de dollars le 13 juillet 2006. En comptant l'exercice de l'option de surallocation, l'entrée en Bourse de Glencore pourrait même porter sur un montant de 12,1 milliards de dollars, proche de celui de la mise sur le marché de Deutsche Telekom (12,5 milliards de dollars) le 17 novembre 1996. La première place revenant à l'italien Enel et ses 16,6 milliards de dollars récoltés en 1999 à Milan. Une chose est sûre : le nouvel entrant sur le London Stock Exchange, qui sera aussi coté à Hongkong, insuffle une acre bouffée d'oxygène à une activité à la peine sur le marché primaire actions. Opportunité rareSelon Ernst & Young, l'activité européenne des introductions en Bourse s'est effondrée de 73,8 % en l'espace d'un an, pour atteindre 2,2 milliards de dollars de janvier à mars 2011. Au total, les capitaux récoltés dans le monde entre janvier et mars ont atteint 46,1 milliards de dollars, soit 14 % de moins qu'au premier trimestre 2010. À elles seules, les sommes en jeu dans le cadre de l'opération de Glencore équivalent à un quart ce montant. Il serait néanmoins hâtif d'y voir le signe avant-coureur d'un retour des méga-introductions sur le devant de la scène. Les opportunités de voir de gros acteurs de ce type ouvrir leur capital sont rares, par rapport au compartiment des petites et moyennes capitalisations, car leurs besoins en financement sont moins importants. D'ailleurs, les seuls projets d'introductions en Bourse, en marge de celui de Glencore, concernent des structures de taille plus modeste comme Canal+, le groupe immobilier allemand GSW à Francfort ou bien Salvatore Ferragamo à Milan. F. M.
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