Les dépenses publiques au c ? ur des élections britanniques

législativesL'année électorale britannique est lancée. Alors que des élections législatives doivent se dérouler d'ici juin prochain, Peter Mandelson, le numéro deux du gouvernement britannique, a tenté hier de repositionner son parti autour du principal sujet : la réduction des dépenses publiques. Avec un déficit prévu cette année prévu de 12 % du PIB, la question devenait inévitable.Les conservateurs ont promis de réduire les dépenses et caricaturent les travaillistes comme étant un parti dépensier et financièrement irresponsable.Hier, Peter Mandelson a répliqué, présentant les conservateurs comme des idéologues. « Ils nous rappellent les gouvernements conservateurs du passé, choisissant le recul de l'État quelles qu'en soient les conséquences sociales. » Peter Mandelson espère ainsi effacer le recentrage électoral effectué par David Cameron, le leader des Tories. ajustementMais alors que Gordon Brown, le Premier ministre, essaye depuis plusieurs mois d'opposer les « coupes » des conservateurs aux « investissements » des travaillistes, Peter Mandelson a infléchi la ligne du gouvernement. « Les dépenses publiques ne peuvent pas continuer à grossir à la même vitesse que pendant la dernière décennie », reconnaît-il. En clair, les travaillistes aussi devront dépenser moins, même s'ils promettent de ne pas toucher aux services touchant directement la population, comme l'éducation et la santé.Cet ajustement de la ligne travailliste fait suite à des sondages catastrophiques pour le parti au pouvoir. Non seulement il a une quinzaine de points de retard face aux conservateurs (27 % contre 41 % selon le « Sunday Times »), mais en plus il a perdu sa crédibilité économique. Les Britanniques font désormais plus confiance au programme économique des Tories qu'à celui du Labour.Le débat est pourtant essentiel. Les travaillistes de Tony Blair avaient réussi à se faire élire en 1997 en promettant la prudence budgétaire après dix-huit années d'opposition face à Margaret Thatcher et John Major. La crise, et les énormes plans de relance ont mis à mal cette image raisonnable. C'est sur ce sujet que se joueront les élections.Éric Albert, à LondresLes Britanniques font plus confiance au programme économique des Tories qu'à celui du Labour.
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