Parcours de femme : Celeste Thomasson

fonction de directeur juridique du groupe Safran nécessite beaucoup de psychologie. C'est un travail d'écoute et de proposition de solutions pour trouver un consensus. Je suis américaine, de Cleveland. J'ai commencé ma carrière au sein du cabinet d'avocats Baker & McKenzie à Los Angeles. J'ai toujours été très attirée par l'Europe d'où venaient mes grands-parents. J'ai rencontré mon mari au cours de vacances en Espagne et décidé de m'installer en France, à Grenoble, en 1998. Après des cours intensifs de Français pendant cinq mois, j'ai été recrutée par les Laboratoires Fournier où je travaillais sur les aspects juridiques des accords d'acquisition de licence de médicaments et sur les partenariats. Au bout de trois ans, Fournier a été vendu à Solvay. J'ai rejoint Safran, chez Messier Services puis Messier-Dowty, qui fabrique des trains d'atterrissage. J'ai vraiment découvert avec l'aéronautique un secteur passionnant. Les équipements Safran sont vendus dans le monde entier et Messier-Dowty avait signé de gros contrats à cette époque-là avec Airbus, Boeing et le russe Sukhoï. Dans mon métier, il est important de bien gérer les différences culturelles, faire preuve d'une certaine souplesse. Les comportements et les enjeux sont tout à fait différents si vous négociez avec les Russes - il faut être patient - ou les Américains. Pour moi, pouvoir apporter une petite pierre à l'édifice est très satisfaisant.Une étape importanteEn 2008, à ma grande surprise, Safran m'a proposé de retourner aux États-Unis, à Dallas, en tant que directeur juridique USA, pour trois ans. J'ai découvert d'autres activités du groupe : la sécurité, la défense, la propulsion aéronautique et la palette complète des équipements. Safran a réalisé en 2008 et 2009 deux importantes acquisitions aux États-Unis dans la sécurité, auprès de Motorola et de GE. C'était une étape importante de mon travail pour le groupe. En 2010, j'ai été rappelée à Paris. Je n'ai pas hésité à accepter bien que mon mari et mes trois enfants restent aux États-Unis pendant encore quelques mois. Je me suis très bien adaptée à la vie en France. Le plus difficile est quand je retourne aux États-Unis car je ne vois plus les choses de la même façon.
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