2010, ou le réveil très attendu des transactions dans le secteur bancaire

Si les banques d'affaires ont perçu beaucoup de commissions en conseillant les États dans leurs plans de soutien aux banques, elles ont en revanche été peu actives l'an dernier en matière de conseil au secteur financier. Certes, 2009 a été l'occasion de quelques importants mouvements dans la gestion d'actifs (Crédit Agricolegricole-Société Généralecute; Générale, BGI-BlackRock notamment) ou dans la banque privée (ING, Sal Oppenheim, Commerzbank), et une opération globale (Fortis), mais les montants en jeu sont restés modestes : selon une étude de PricewaterhouseCoopers (PwC) publiée mardi, les volumes de transactions annoncées en 2009 ont été cinq fois inférieurs à ceux de 2007.2010 devrait être celle du retour des transactions dans le secteur bancaire. D'une part, tout n'a pas été fait dans la gestion d'actifs et la banque privée. D'autre part, la pression de la régulation va se faire sentir. Ainsi, la Grande-Bretagne, à la demande de Bruxelles, s'apprête à céder la partie saine de Northern Rock et à mettre en vente l'équivalent de 10 % du marché de la banque de détail via la cession d'une partie des réseaux de Royal Bank of Scotland et de Lloyds Banking Group. Ces cessions vont intéresser certes le secteur de la distribution britannique (Tesco et Virgin, qui vient de racheter une petite banque, sont intéressés) et l'espagnole Santander, déjà présente en Grande-Bretagne, mais aussi, note Hervé Demoy, associé chez PwC, « un certain nombre d'établissements européens de taille moyenne et des banques asiatiques qui cherchent actuellement des actifs à acheter ». Par ailleurs, note l'étude, « avec la perspective de Bâle 3 et les nouvelles exigences en fonds propres, les banques vont s'interroger sur leur dispositif tant dans le secteur de l'assurance que du capital-investissement. Ces activités périphériques, consommatrices de fonds propres, seront sorties des périmètres ».Enfin, dans des métiers très industriels, de type gestion d'actifs ou services aux investisseurs, le consultant s'attend à des alliances entre partenaires ou à des cessions. Pour Hervé Demoy, « les petites structures se trouvent aujourd'hui confrontées à des problématiques de taille critique et de liquidité. Dans ce cas, l'absorption par un concurrent plus gros ou par un fonds d'investissement pourra être une solution encouragée ». G. L. S.
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