Le passage des sociétés cotées aux normes IFRS en 2005 a, dans certains cas, provoqué des bouleversements organisationnels. Notamment au sein des structures de taille moyenne. Alès Groupe Groupe, qui pèse près de 150 millions d'euros à la Bourse de Paris, en est un bon exemple. Ce fabricant de produits cosmétiques à base de plantes a d'ailleurs émis le souhait d'un transfert du compartiment B vers Alternext pour alléger son fardeau. « Les nouvelles normes ont compliqué les choses et ont rendu les résultats plus volatils sans que l'on sache vraiment ce que cela apporte. Elles sont lourdes à comprendre et évoluent en permanence. Il faut y consacrer beaucoup de temps, ce qui nécessite l'existence d'un service de consolidation dont nous sommes aujourd'hui dépourvus », s'emporte Marc Jérémie, le directeur financier. Il constate que, avant, « l'on devait respecter une certaine cohérence entre les comptes sociaux et les comptes consolidés ». Mais selon lui, ces deux états comptables sont de plus en plus décorrélés. Malgré cela et « compte tenu de l'effort déjà consenti », Marc Jérémie n'envisage pas de revenir aux anciennes normes comptables en migrant vers Alternext. Selon le dirigeant, « les contraintes réglementaires (rythme de publications, comités à créer, rapports à produire, etc.) seront moins nombreuses ». Et de conclure sur une note ironique : « Nous pourrons ainsi consacrer davantage de temps et d'énergie aux normes IFRS. » F. M.

latribune.fr

15 Févr 2010, 23:46

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