Renault veut retrouver 30 % du marché hexagonal, son score d'il y a quinze ans

« Les clients consomment de façon plus raisonnée, font des achats utiles. Cela ne peut que profiter à Dacia et Renault », explique Bernard Cambier, directeur commercial France du groupe au losange. « Nous visons en 2010 un point de pénétration supplémentaire pour la marque Renault [23,5 % avec les utilitaires en 2009] et un doublement pour Dacia à 5 %. » Une ambition qui devrait amener le groupe à presque 30 % du marché français. Du jamais vu depuis 1994... sauf que, à l'époque, la marque Renault atteignait ce score à elle seule. Pour progresser, Bernard Cambier compte évidemment sur les Dacia Sandero, notamment en version au gaz GPL, et sur les 4×4 Duster. « Nous visons les 100.000 ventes de Dacia en France cette année », assure-t-il. « Lors du dernier week-end portes ouvertes, nous avons enregistré 5.800 commandes de Dacia, trois fois plus qu'escompté. » La Sandero est d'ailleurs « le modèle plus vendu aux seuls clients particuliers sur le marché français ».Mais Bernard Cambier table aussi sur la marque Renault elle-même avec une année pleine pour le nouveau monospace Scénic, qui a doublé le Citroën C4 Picasso, même s'il reste en léger retrait par rapport au couple Peugeot 3008-5008. Les immatricualtions de la gamme Scénic ont crû de 43 % au premier trimestre. Au-delà des produits, le directeur commercial mise aussi sur la reconnaissance progressive par les clients de la nette amélioration de la qualité-fiabilité des véhicules ces trois dernières années, comme l'attestent diverses enquêtes. Par ailleurs, il vise à les séduire en améliorant l'après-vente, même si Renault est déjà classé au premier rang à cet égard devant Toyota, dans une étude de l' « Automobile magazine ». « Nous avons fait un effort sur les prix des pièces et les tarifs horaires de main-d'oeuvre à travers des forfaits. » Et, « depuis janvier, nous réalisons deux enquêtes de clients ?mystère? par mois, dans chaque concession, pour évaluer la qualité ». La rémunération du concessionnaire « prend en compte ce critère ». L'après-vente est un point clé : « Les pièces détachées représentent 13 % du chiffre d'affaires de Renault et une contribution à la rentabilité encore supérieure. »Si Dacia jouit d'une bonne image dans l'opinion, celle de Renault reste médiocre, selon la dernière enquête de « Motor Presse » auprès de 220.000 lecteurs de magazines automobiles. Il reste du travail. Alain-Gabriel Verdevoye
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.