Une aide exceptionnelle pour les chômeurs en fin de droits

Le sort des chômeurs en fin de droits à l'assurance chômage était jeudi soir en passe d'être réglé. Réunis à Bercy, syndicats et patronat devaient se prononcer sur le Plan de rebond pour l'emploi élaboré par Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi, à partir des réunions qui se sont succédées ces derniers semaines avec les partenaires sociaux. Le gouvernement souhaitait obtenir au moins deux signatures syndicales de cet accord. Ce sont en définitive quatre organisations qui ont franchi le pas : la CFDT et la CFTC, FO et la CFE-CGC. Ce plan, dont les grandes lignes ont été annoncées jeudi matin par le chef de l'Etat lors d'un déplacement à l'agence Pôle emploi de Gonesse (Val d'Oise), prévoit des mesures en direction des 360.000 chômeurs qui se trouvent en fin de droits depuis le 1er janvier ou le seraient au cours de l'année 2010.Le plan, qui devrait être opérationnel fin mai, prévoit dans un premier temps la création de « 170.000 contrats aidés rebonds », dont 120.000 contrats d'accompagnements vers l'emploi (CAE) dans le secteur non marchand et 50.000 contrats initiatives emploi (CIE) dans les secteur marchand. Financés à 100 % par l'Etat (coût de 176 millions d'euros), ils permettent à leurs bénéficiaires de percevoir une rémunération de 960 euros par mois (pour 33 heures par semaine) dans le cadre d'un CIE et de 600 euros par mois (pour 20 heures de travail par semaine) dans le cadre d'un CAE. Par ailleurs, environ 70.000 formations seront proposées au chômeurs. Professionnalisantes, elles seront rémunérées en moyenne 650 euros part mois.« filet de sécurit頻Enfin, accédant à la demande des syndicats, l'Etat propose la création d'un « filet de sécurit頻, soit d'une allocation de crise d'une durée de six mois (qui ne sera donc versée qu'aux personnes se trouvant en fin de droit en 2010). Egale à 456 euros, cette aide exceptionnelle de retour à l'emploi (AERE) serait versée à 70.000 à 110.000 personnes et co-financée par l'Etat et les partenaires sociaux via l'Unedic. « En échange de cette allocation, les fins de droits ne pourraient pas refuser un contrat aidé ou une formation rémunérée », avait précisé jeudi Nicolas Sarkozy.Au total, quelque 700 millions d'euros (sur un total de près de 1,7 milliard d'euros) seront débloqués. L'Etat participera à hauteur près de 300 millions d'euros, les partenaires sociaux également, tandis que le Fonds de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) dégagera 130 millions de son budget A ces dépenses nouvelles, d'ajoutera une participation des régions pour la formation d'environ 20.000 chômeurs (130 millions d'euros). Idem pour l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) qui mobilisera une partie de ses réserves (50 millions d'euros) pour former 15.000 cadres en fin de droits. n
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