La chute de l'empire Blanc

Six défaites en sept matches toutes compétitions confondues. La Coupe de la Ligue et la Ligue des champions ? Envolées. Le titre ? « Il ne faut même plus y penser », reconnaît Mathieu Chalmé. Au lendemain de sa défaite au Mans (1-2), le champion de France en titre est au plus mal sportivement. « Les problèmes individuels rejaillissent sur le collectif, plaide Laurent Blanc. Et notre collectif n'a plus confiance. On essaie de leur expliquer qu'ils disposent des mêmes moyens que l'année dernière. Pour l'instant, ça ne marche pas. »Alliant pondération et fair play, le coach avait toujours protégé son groupe. Cette saison, au révélateur des mauvais résultats, son discours s'est montré volontiers plus cassant. Après la défaite au Mans (1-2), il a notamment flagellé ses joueurs en public. « Je pense que, quitte à être déçus, samedi contre Lyon, on va mettre des jeunes joueurs. Des joueurs capables, psychologiquement, de faire abstraction de tout ce qui nous arrive. » La charge est sévère, voire maladroite, alors que l'état d'urgence est décrété. L'entraîneur bordelais et son président ne sont plus tout à fait sur la même ligne sur le plan des objectifs à atteindre. « Il y a des clubs plus puissants que nous, glisse Blanc. Si on termine troisième ou quatrième, on finira à notre place. » spéculations sur blancJean-Louis Triaud, lui, reste camper sur la troisième place synonyme de Ligue des champions. « On ne peut pas se passer de 20 millions d'euros, explique le dirigeant. Et si on veut investir dans un grand stade à l'horizon 2015-2016, c'est aussi important. » Sur le terrain, Laurent Blanc se plaint de ne pas avoir le même banc de touche que Lyon ou Marseille. Pourtant l'an dernier, il n'avait pas un effectif supérieur en quantité. Cela ne l'avait pas empêché de terminer la saison en trombe et d'être champion. Or, cette saison, le Cévenol a eu du mal à tirer la quintessence de son groupe. Importants la saison passée, Jussiê, David Bellion et Fernando Cavenaghi doivent désormais se contenter d'un rôle de figurant sans saveur. « Il suffit de regarder les matches, explique David Bellion. Il y a un manque de compétition pour certains. L'année dernière, il y avait eu un turnover qui avait permis aux joueurs de rester plus frais mentalement et physiquement. » Cela n'a pas été le cas cette saison. Les spéculations sur l'avenir de Laurent Blanc ont peut être plombé le groupe girondin où certains cadres ont lié leur sort au sien. Ce qui est sûr, c'est que les propos de Jean-Pierre Escalettes faisant de Blanc son candidat numéro un à la succession de Raymond Domenech aux commandes de l'équipe de France ont tourmenté le début d'année 2010 en Gironde. Depuis, le feuilleton empoisonne l'atmosphère du Haillan. « L'année dernière, certains prétendaient que nous avions gagné tous nos matches grâce à l'annonce de la prolongation de Blanc, note Jean-Louis Triaud. Est-ce une coïncidence ? Je n'en sais rien. Pour moi, il n'y a pas de souci. Il est bien à Bordeaux. Qui peut être mieux en France qu'un entraîneur à Bordeaux ? » Un coach qui a peut-être envie de prendre en main l'équipe de France... nafp« Il y a des clubs plus puissants que nous, glisse Blanc. Si on termine troisième ou quatrième, on finira à notre place. »Les problèmes individuels rejaillissent sur le collectif, plaide Laurent Blanc. Et notre collectif n'a plus confiance. »
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