BNP Paribas ne cassera pas sa tirelire pour racheter la polonaise Zachodni

Zachodni ne mérite pas tant pour BNP Paribas. Actuellement mise en vente par son actionnaire Allied Irish Bank (AIB), l'avenir de la banque polonaise devrait se préciser d'ici la fin du mois. Les candidats au rachat de la participation de 70% d'AIB, doivent remettre leurs offres fermes pour vendredi 20 août. Pour le moment, trois établissements sont encore en lice: l'espagnol Santander, le français BNP Paribas et la banque publique polonaise PKO. L'italien IntesaSanpaolo se serait retiré de la course, selon Dow Jones. PKO fait office de favori alors que le gouvernement polonais pousse à la solution locale et doit aussi donner son accord pour le repreneur choisi par Allied Irish Bank (La Tribune du 28 juillet). Mais BNP Paribas se positionne comme un challenger de taille puisqu'elle est déjà présente sur le marché polonais et peut faire jouer des synergies. La banque française a récupéré la filiale polonaise de Fortis et dispose désormais de 240 agences et 2% du marché. Zachodni, avec ses 512 agences et ses 6% de parts de marché permettrait de faire une percée fracassante en Pologne.Malgré cela, BNP Paribas n'est pas prête aux dépenses fastueuses pour racheter Zachodni. «Nous allons faire notre offre mais son prix est trop cher» nous confiait récemment un dirigeant de la banque française. Il sous entendait que sa proposition ne serait pas compétitive et que le rachat de Zachodni n'était déjà plus d'actualité pour BNP Paribas. La banque polonaise est valorisée à 3,35 milliards d'euros à la Bourse de Varsovie, soit 2,5 fois ses fonds propres. Ce multiple est élevé dans le contexte actuel, d'autant qu'il cristalliserait un écart d'acquisition important de 2 milliards d'euros. BNP Paribas ne semble en tout cas pas du tout prête à faire monter les enchères. D'autant que ce même dirigeant faisait remarquer que la Pologne prévoyait d'augmenter la TVA d'un pourcent, ce qui pèserait sur la consommation, les crédits qui en découlent et sur l'activité de Zachodni. En face, Santander affiche toujours son insatiable appétit d'acquisitions, n'hésitant pas à payer un prix élevé. La banque espagnole aurait proposé à AIB, contraint par la Commission européenne de céder de nombreux actifs, de lui en racheter d'autres. M.Pe.
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